Le ministère des Droits humains et de la Promotion civique a tenu un atelier de validation des avant-projets de rapport relatifs à la mise en œuvre de la Charte africaine des droits de l’homme et des peuples, le mardi 28 janvier 2014 à Ouagadougou.
Depuis le 21 septembre 1984, le Burkina Faso a ratifié les clauses de la Charte africaine des droits de l’homme et des peuples. Le pays produit régulièrement, à cet effet, des rapports initiaux et périodiques conformément aux exigences de ladite charte. Dans cette dynamique, le ministère en charge des droits humains au Burkina Faso a initié un atelier de validation des travaux correspondant à la mise en œuvre des droits humains en Afrique et en particulier au Burkina Faso.
Les activités de cette rencontre qui a réuni des acteurs venus des différents ministères et institutions ont consisté à élaborer un projet de rapport d’Etat à soumettre au gouvernement pour adoption en vue de l’examen du Burkina Faso par la Commission africaine des droits de l’homme et des peuples. Pour le chef de cabinet du Ministère des Droits humains et de la Promotion civique (MDHPC), Jean Alexandre Tindanou, représentant le ministre, il s’agit de collecter des renseignements sur la mise en œuvre effective des recommandations issues du dernier rapport du Burkina Faso à la Commission africaine, faire le bilan des acquis, des insuffisances et dégager des défis à relever pour une meilleure promotion et protection des droits humains au « pays des Hommes intègres ». Toute chose qui devrait, de l’avis du chef de cabinet, permettre aux participants de produire un projet de rapport de qualité qui sera soumis ultérieurement à un atelier national de validation. Selon M. Tindanou, le Burkina Faso est à jour dans la présentation des deux types de rapports (initiaux et périodiques) demandés par la charte. Et de poursuivre en précisant que ce sont ces rapports qui permettent à la commission d’apprécier le progrès réalisé par le pays. La charte, selon les acteurs, garantit tous les droits (économiques, culturels, etc.), et prévoit également les devoirs qui incombent à chaque individu vis-à-vis de l’Etat et de la communauté. Pour la mise en œuvre de cette charte, précise le chef de cabinet du MDHPC, le Burkina Faso a pris des mesures législatives à travers un certain nombre de textes, mieux des dispositions spécifiques sont prévues.
Outre ces mesures, l’Etat a adopté une politique sectorielle visant à rendre utiles les droits socioéconomiques culturels reconnus par la charte. Nonobstant ces efforts, des défis subsistent toujours et il convient de voir dans quelle mesure les vides juridiques pourront être comblés. Ceci afin de rendre utiles les droits humains sur le territoire national. Pour le directeur de suivi des accords internationaux, Pascal Gouba, la présentation des exposés constitue souvent des défis pour les Etats. Ce qui fait que beaucoup d’entre eux n’arrivent pas à respecter la périodicité des rapports. De ce fait, « nous pouvons nous réjouir de ne pas accuser de retard et cela est beaucoup apprécié par la commission. Car cela est un bon signe de coopération afin de lui permettre d’assumer sa mission de promotion des droits humains au Burkina Faso », a expliqué M. Gouba.