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Sidwaya N° 7591 du 29/1/2014

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Pôles de croissance au Burkina Faso: Bagré motive le passage à l’échelle
Publié le mercredi 29 janvier 2014   |  Sidwaya


Nouvel
© L’Express du Faso par Evrard Ouédraogo
Nouvel an : la presse présente ses voeux au Premier ministre
Mercredi 22 janvier 2014. Ouagadougou. La presse a présenté ses voeux de nouvel an au Premier ministre Luc Adolphe Tiao


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La deuxième session de l’année 2013 du Comité national de pilotage des pôles de croissance(CNPPC) a eu lieu, le lundi 27 janvier 2014 à Bagré, commune rurale de la région du Centre-Est, sous la présidence du Premier ministre, Luc Adolphe Tiao.

« Tirer leçons du processus de construction du pôle de croissance de Bagré pour le passage à l’échelle ». C’est le thème qui a servi de fil conducteur aux travaux de réflexion de la deuxième session de l’année 2013 du Comité national de pilotage des pôles de croissance (CNPPC), tenue le lundi 27 janvier 2014, dans l’enceinte du Centre écotouristique de Bagré. Dirigée de bout en bout par le Premier ministre, Luc Adolphe Tiao, cette rencontre à huis clos, devant se tenir en principe en novembre 2013, a accouché de fortes recommandations. Les suggestions formulées visent grosso modo à favoriser l’extension des pôles de croissance au Burkina Faso, ces projets de développement intégrés pouvant contribuer à la diversification des sources de croissance économique et à la création d’emplois. Primo, la cinquantaine de membres du CNPPC présents (ministres, gouverneurs…) suggère de diligenter le processus de mise en place du pôle de croissance minier du Sahel. Ce qui passerait par la tenue d’un « séminaire gouvernemental » pour statuer sur les assises nationales, déjà organisées à cet effet. Secundo, le CNPPC souhaite l’accélération de la mise en place du fonds de promotion des pôles de croissance. Le comité ayant foi que ce fonds, appelé à être alimenté entre autres par l’Etat, les collectivités territoriales et les Partenaires techniques et financiers (PTF), pourrait garantir un financement « pérenne » et « efficace » des actions de développement des pôles de croissance. Tertio, le CNPPC espère la levée des goulots d’étranglement au développement optimal du pôle de croissance de Bagré, projet-pilote expérimenté dans la région du Centre-Est, avec l’appui de la Banque mondiale (BM). Pour ce faire, le comité lance un appel aux PTF afin qu’ils soutiennent les efforts du gouvernement et de la BM par un financement complémentaire du projet. Enfin, le CNPPC en appelle à l’organisation d’une rencontre de haut niveau avec les PTF, en vue d’obtenir leur engagement pour accompagner la construction des pôles de croissance. Plus que des recommandations, le CNPPC a pris la résolution d’accélérer la mise en place des nouveaux pôles de croissance. Aussi le comité s’engage –t-il à lancer la phase opérationnelle de la grappe huilerie de Bobo-Dioulasso à sa prochaine session, prévue en février 2014 et à donner un coup d’accélérateur à la construction des agropôles de Samendéni et de Sourou. Sur ce dernier aspect, le CNPPC entend répondre à la forte demande de terre constatée lors de la manifestation d’intérêt pour la location des terres agricoles exploitables à Bagré. A la clôture de la session, le président du CNPPC, le Premier ministre, a rassuré les uns et les autres que le gouvernement, fidèle à ses engagements pour la mise en œuvre de la stratégie de croissance accélérée et de développement durable (SCADD), ne sera pas insensible aux recommandations. L’exécutif, a-t-il dit, les examinera « avec soin » et y donnera une « suite diligente ». Se fondant sur les « progrès réalisés » sur le site du projet-pilote de Bagré, Luc Adolphe Tiao a laissé entendre que l’option de réalisation des pôles de croissance est « l’une des principales voies à l’accélération de la croissance de notre économie en rapport avec nos ambitions de développement ».
Des ressources financières à mobiliser

Pour sa part, le vice-président du CNPPC, le ministre de l’Economie et des Finances, Lucien Marie-Noël Bembamba, a soutenu à l’issue des travaux : « Cette session nous a permis d’évaluer la construction du pôle de croissance de Bagré et tout le monde s’est accordé à dire que ce pôle a véritablement pris son envol ». Il a relativisé toutefois : « Il y a eu pas mal d’évolution, mais dans nos discussions, un certain nombre de problèmes est ressorti. Par rapport à la demande, l’offre reste encore faible. Actuellement, nous avons dans notre plan de financement, près de 12 000 à 13 000 hectares sur un potentiel de 18 000 hectares. Il y a un gap à couvrir et nous allons mobiliser les ressources pour atteindre cet objectif ». L’argentier du Burkina Faso a également évoqué le problème d’écoulement des produits issus de Bagré, notamment le riz, alors que les producteurs ont été encouragés à produire plus. « Sur ce point, une très forte recommandation a été faite au gouvernement de faire en sorte, que tous ceux qui ont acquisition de vivres, notamment les cantines scolaires, les hôpitaux, l’armée et la prison, aient systématiquement recours aux produits locaux », a-t-il mentionné. Pour parvenir à ces conclusions et avis, les membres du CNPPC ont dû statuer sur deux rapports, qui leur ont été présentés, et dont ils ont apprécié les contenus. Présenté par le Secrétaire technique (ST) du CNPPC, Wilfried Bassolé, le premier rapport dresse l’état de mise en œuvre des recommandations de la première session de l’année 2013, avec notamment les points concernant les réflexions sur la création d’un pôle minier dans le Sahel et d’un fonds de promotion des pôles de croissance. A ce niveau, le CNPPC s’est réjoui de la faisabilité du projet de pôle minier et des « avancées » notées dans les reflexions pour l’institution du fonds. Le deuxième rapport est l’œuvre du Directeur général (DG) de la société d’économie mixte, Bagrépôle, Issaka Kargougou, qui a fait l’état de la construction du pôle de croissance de Bagré, dont il a la charge. Lancé en avril 2012 pour une période de cinq ans, avec une offre de 18 000 hectares de terres aménageables aux investisseurs nationaux et étrangers, le projet, à entendre M.Kargougou, connaît des « avancées notables ». 1500 hectares sont déjà occupés par un millier d’exploitants familiaux et cinq investisseurs-pilotes. Ces acteurs s’investissent dans divers domaines, dont l’aviculture, la production de mais et de riz, comme l’a montré le film documentaire projeté in situ. Exit les progrès, le pôle de croissance de Bagré connaît des difficultés dans sa mise en œuvre, telle l’insuffisance de moyens financiers et de ressources humaines. Illustration : d’un coût global de 116 milliards de F CFA, le projet ne dispose que de 98 milliards actuellement. Désormais imprégnés de toutes ces réalités, les membres du CNPPC ont achevé leur session, en visitant une foire de produits sylvo-agro-pastoraux du cru de Bagré.

Kader Patrick
KARANTAO

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