Le mardi 28 janvier 2014, les travailleurs du Centre-ouest ont observé un arrêt de travail pour transmettre leurs doléances aux autorités régionales.
Figurent dans la plate-forme revendicative, le traitement diligent de la grille indemnitaire, la délivrance sans tracasserie des actes administratifs, la correction rapide des indemnités et /ou salaires et la réservation d’une suite diligente aux cahiers de doléances. Et c’est cette patate chaude qui a été remise au secrétaire général de la région, Abdoulaye Ouédraogo, représentant le gouverneur.
Les travailleurs de la fonction publique sont sortis nombreux, ce mardi 28 janvier 2014, à la Place de la nation de Koudougou, pour battre le pavé jusqu’au niveau du gouvernorat pour transmettre à la responsable des locaux leur message. Ce message concerne essentiellement un certain nombre de revendications d’ordre national, certes, mais d’ordre régional aussi.
Au niveau national, on note la fameuse relecture de la grille salariale qui divise syndicat et gouvernement depuis belle lurette ; à laquelle le gouvernement a affiché un manque de volonté, selon les syndicats.
« Au lieu de relecture, le comité technique va recommander une reforme du système indemnitaire », ont indiqué les travailleurs.
Toute chose qui va alors pousser la coordination syndicale des travailleurs de la fonction publique à une forte mobilisation pour plus de respect et de considération à leur égard. Au niveau régional, d’autres tracasseries s’ajoutent au mécontentement des travailleurs de la fonction publique.
Il s’agit, disent-ils, de la lenteur administrative dont font montre certains services quant à l’établissement des actes administratifs tels que les décisions d’affectation ou de nomination, des certificats de prise de service, ainsi que la correction des indemnités et/ou salaires, malgré la décentralisation et le transfert des ressources aux collectivités territoriales.
Dans la déclaration de la coordination, il ressort, entre autres, « les arguments révoltants servis quotidiennement aux usagers tels que insuffisance de ressources humaines et de logistiques, perturbation ou absence de réseau par rapport au traitement de salaires et indemnités pour justifier la lenteur, le laxisme constaté dans certaines corrections ».
C’est au regard de tout cela que les organisations syndicales de la région du Centre-ouest, réunies au sein de leur coordination, protestent avec véhémence contre la lenteur constatée dans la résolution de la question de la grille indemnitaire par le gouvernement et contre la non délivrance à temps des actes administratifs au niveau régional. Aussi, cette coordination a voulu, à travers cette marche, exprimer son soutien à l’union d’action syndicale (UAS) et réaffirmer son engagement à poursuivre la lutte de façon plus aiguë jusqu’à la résolution des problèmes.
« Il est grand temps pour nous, travailleurs, de nous mobiliser pour plus de considération de la part de la 4e République et pour une prise en compte des préoccupations du peuple en général et des travailleurs en particulier », ont-ils conclu dans leur message.
Et au secrétaire général de la région, Abdoulaye Ouédraogo, représentant le gouverneur de la région du Centre-ouest, de laisser entendre qu’il a pris note et les marcheurs ont rebroussé chemin pour poursuivre l’arrêt de travail pendant les 48 heures, en attendant celui national prévu les 4 et 5 février prochain .