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Burkina Faso: Arrestation de deux journalistes burkinabè
Publié le samedi 3 novembre 2012   |  Autre presse




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Le CPJ exige la libération de deux journalistes burkinabè - Le Comité pour la protection des journalistes (CPJ) a condamné les poursuites pénales au Burkina Faso contre deux journalistes et la suspension de leur journal suite à des accusations de diffamation dans le cadre de leurs articles relatifs à des pratiques de corruption dans le bureau du procureur d'Etat. Un juge de la capitale, Ouagadougou, a condamné Roland Ouédraogo, rédacteur en chef de l'hebdomadaire privé 'L'Ouragan' et Lohé Issa Konaté, rédacteur du journal, à 12 mois de prison et une amende 1,5 million de FCFA sur des accusations de diffamation à l'encontre du procureur d'Etat, Placide Nikiéma, a appris la presse.


Le juge a, également, interdit la diffusion du journal pendant six mois et a condamné les deux journalistes à payer un total de 4 millions de francs CFA (soit 7.800 dollars ) de dommages et intérêts à Nikiéma, en plus de l'amende, indiquent la presse.

Les accusations sont fondées sur deux articles publiés dans les éditions 'L'Ouragan' du 1er et du 8 août dont des copies ont été obtenues par le CPJ.

Les articles détaillent les présumés abus de pouvoir commis par le bureau du procureur, dont l'obstruction, dans le traitement d'une affaire très médiatisée sur la contrefaçon de devises et une dispute familiale sur les biens successoraux.

La presse indique que le procureur a nié les allégations et a déclaré que son honneur a été bafoué.

«Le bureau du procureur ne devrait pas être autorisé à faire de ses détracteurs des criminels », a déclaré le coordonnateur du CPJ chargé du plaidoyer en Afrique, Mohamed Keïta.

«Nous demandons aux autorités judiciaires de libérer Lohé Issa Konaté et Roland Ouédraogo en attendant leur pourvoi pour infirmer ces accusations et à porter plutôt leur attention sur les allégations soulevées par l'Ouragan», a-t-il ajouté.

La société des rédacteurs de la presse privée a publié une déclaration après le verdict qu'elle juge choquante et a déclaré que «jamais dans l'histoire de la presse au Burkina Faso, de telles sanctions n'ont été enregistrées ».

Cette instance a, également, exhorté à la dépénalisation des délits de presse dans le pays.

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