Lutte contre la traite des enfants : les comités de vigilance et de surveillance installés dans les Balé #aOuaga

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Lutte contre la traite des enfants : les comités de vigilance et de surveillance installés dans les Balé

Publié le mardi 28 janvier 2014 | Sidwaya

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Le haut-commissaire des Balé, Ouo Abibata Bamouni, a installé, du 15 janvier au 21 janvier 2014, les membres des Comités provincial et départementaux de vigilance et de surveillance contre la traite des personnes et les pratiques assimilées de la province.

A l’occasion de la cérémonie officielle d’installation des comités de vigilance et de surveillance des Balé, le 15 janvier dernier, le haut-commissaire de la province, Ouo Abibata Bamouni, par ailleurs présidente du Comité provincial de vigilance et de surveillance (CPVS) a expliqué que la traite et les pires formes de travail des enfants constituent un phénomène récurrent dans la zone. En effet, a-t-elle souligné, les enfants qui devaient évoluer dans les circuits classiques d’apprentissage ou dans les écoles, sont devenus des acteurs de production, par la volonté des adultes. « C’est au regard de l’ampleur du phénomène, a-t-elle renchéri, que les premières autorités de notre pays et les pays membres de la CEDEAO à travers le projet de lutte contre la migration irrégulière et la traite des enfants dans six régions du Burkina Faso, ont décidé de s’attaquer au phénomène ». Aussi, la mise en place du comité national, des comités régionaux, provinciaux et départementaux, s’inscrit dans cette action pour changer le sort de ces enfants. « Le comité a pour mission d’accompagner, d’orienter, de coordonner toutes les activités dans le domaine de la traite des enfants et des pratiques assimilées », a-t-elle dit aux membres des comités provincial et départementaux. Selon elle, il leur revient après la cérémonie, de participer à la mise en œuvre des différentes activités, d’aider à la collecte des données relatives au phénomène et de suivre les enfants interceptés, en les ramenant dans leurs familles respectives. Mme le haut-commissaire a exhorté les membres des différents comités à s’investir pleinement dans leur mission de protection des enfants, afin que toute tentative de traite dans la province soit dissuadée. « Les enfants constituent l’avenir de ce pays et vous avez un rôle essentiel à jouer pour vaincre cette pratique », a-t-elle conclu. Le directeur provincial de l’Action sociale des Balé, Moussa Bakoan, a indiqué que Boromo, de part sa situation géographique sur la route nationale n°1, n’échappe pas au phénomène.
La province regorge d’une dizaine de sites d’orpaillage, en plus de la problématique de la main d’œuvre infantile. Parlant de l’ampleur du phénomène dans la province, le directeur provincial de l’Action sociale a révélé à titre d’exemple, que 163 élèves ont abandonné l’école en 2013, au profit des sites d’orpaillage. De même, a-t-il rappelé, l’existence de la gare routière fait que beaucoup de jeunes filles convergent vers Boromo pour être employées comme vendeuses. Pour Moussa Bakoan, Boromo constitue à la fois une zone de transit et de réception pour ces enfants. Il a donc invité les membres des comités à sensibiliser les parents et les enfants sur les méfaits de la traite des enfants.

Moussa BARRO
AIB/Balé

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