Le ministère en charge de l’environnement et du développement durable accorde une attention particulière aux aménagements paysagers en vue de contribuer à l’amélioration du cadre et des conditions de vie des populations. A cet effet, le Burkina Faso est doté d’un code de l’environnement dont un des articles sert de cadre de référence pour les villes.
Toute ville doit conserver son capital vert en valorisant son paysage, maintenant sa diversité biologique, préservant les sites de loisirs. Les parcs urbains, les jardins d’agréments et des forêts urbains et périurbains sont des lieux appréciés des populations pour des promenades, sport et détente. Chaque ville doit également veiller à l’éducation environnementale et la recherche scientifique.
Du fait de leur diversité, les parcs urbains et les jardins botaniques constituent un énorme potentiel éducatif. Ceci est d’autant plus intéressant que la majorité des jeunes urbains n’a aucune connaissance concernant la végétation naturelle. Les aménagements paysagers présentent aussi un centre d’intérêt pour la recherche scientifique pour les universités et les centres de recherches dès lors qu’ils sont en ville. Dans la dynamique de trouver des solutions durables aux problèmes environnementaux, le chef du gouvernement, Beyon Luc Adolphe Tiao a présidé le 3 novembre 2011, les travaux des états généraux de l’environnement et du développement durable au Burkina Faso. Plus de 300 participants venus d’horizons divers tels les départements ministériels, institutions et universités, représentants des 13 régions, organismes internationaux, ambassades, réseaux d’experts, ONG… ont échangé pendant 3 jours afin de relever les défis qui se posent à l’environnement et au développement durable au Burkina Faso.
Les résultats des travaux ont permis au gouvernement de prendre des décisions et les propositions dans le cadre du renforcement de la Stratégie de croissance accélérée et de développement durable (SCADD) au Burkina Faso. Les participants à ces états généraux ont dressé l’état des lieux en matière d’environnement, identifié les mesures favorables au développement durable et ont précisé le rôle de chaque acteur dans la protection de l’environnement. La politique de croissance accélérée, adoptée par le Burkina vise également à satisfaire les besoins économiques et sociaux du pays mais aussi à préserver l’environnement, de sorte à garantir la durabilité de la croissance. Cependant, force est de constater que les espaces réservés aux aménagements paysagers sont occupés anarchiquement par des populations.
Depuis plus d’une décennie, le Burkina Faso déploie des efforts pour la promotion des aménagements paysagers, mais la situation demeure très préoccupante. L’on assiste en effet à une expansion accélérée et difficilement maîtrisable des centres urbains, avec en prime, une destruction du couvert végétal pour l’installation de l’habitat spontané, des lotissements et des réfections des voies.
Ces espaces réservés aux aménagements paysagers dans les plans d’aménagement des villes, sont assez souvent mal exploités ou affectés à d’autres usages. Précisément dans la ville de Ouagadougou, certains de ces espaces sont devenus des marchés spontanés, mosquées, chapelles ou écoles, etc. Le ministère en charge de l’environnement doit œuvrer davantage en collaboration avec le département en charge de l’urbanisme et le conseil municipal de la ville afin d’offrir aux citadins, des cadres de vie assainis et des lieux de loisirs et de détente. Cela y va du développement d’une ville.