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Situation de tension politique au Burkina:Juliette Bonkoungou préconise un compromis politique historique
Publié le lundi 27 janvier 2014   |  laborpresse.net




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Bien que son indice de développement humain ne progresse pas au rythme souhaité, notre pays, le Burkina Faso, est devenu en Afrique et dans le reste du monde un pays qui compte. Lentement mais sûrement, le pays se modernise. Sa croissance économique est significative, même si des efforts restent encore à consentir pour une meilleure redistribution des fruits de cette croissance (5,5% en moyenne entre 2000 et 2012, 6,8% en 2013 et 7% attendu en 2014).

Mais si le Burkina Faso est devenu aujourd’hui un pays leader, respecté en Afrique et dans le reste du monde, éclipsant du coup d’autres pays disposant d’atouts économiques plus considérables, il le doit sans doute à la discipline et à la force de travail de son peuple, mais aussi au leadership incontesté du président Blaise Compaoré qui, par sa longue expérience du pouvoir, est devenu le « sage » de la sous-région que l’on vient consulter. Point n’est besoin d’être un « ABC » pour l’admettre. Tout esprit objectif ne peut que le reconnaître : en plus d’avoir enregistré des progrès économiques et sociaux sans doute insuffisants, là où d’autres Etats africains mieux dotés se délitent, le Burkina Faso est devenu une plaque diplomatique incontournable en Afrique. Mais, qu’on se le dise, tous ces acquis demeurent fragiles ! Il existe indéniablement d’énormes défis qui restent à relever, au nombre desquels la lutte contre la mauvaise gouvernance, la pauvreté et le sous-développement ; tout cela en préservant la stabilité sociopolitique de notre pays. Car, comme le montre l’expérience de nombreux pays émergents, la stabilité politique, la mise en œuvre de politiques adéquates sur le long terme sont des ingrédients indispensables au développement. C’est dans ce contexte que se pose la question de la succession du président Compaoré, l’un des chefs d’Etat burkinabè qui aura le plus marqué l’histoire postcoloniale de notre pays. Il faut souhaiter que les acteurs politiques burkinabè, en particulier ceux qui soutiennent le président Compaoré ou ceux qui le pressent de quitter le pouvoir au terme de son mandat présidentiel, restent soucieux du bien commun et acceptent de se projeter sur le long terme en évitant d’entraîner notre peuple dans une dangereuse confrontation aux conséquences insoupçonnées.
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