L’Union des ressortissants de la République de Côte d’Ivoire au Burkina Faso (URECIB) a animé une conférence de BF presse, le jeudi 23 janvier 2014 à Ouagadougou, à l’effet d’informer l’opinion publique des raisons de la division qui règne entre ses membres.
Les ressortissants ivoiriens au Burkina Faso ne parlent plus d’une seule voix. En effet, depuis presqu’un an, le torchon ne cesse de brûler entre deux camps. Pour donner les raisons de cette division, l’Union des ressortissants de la République de Côte d’Ivoire au Burkina Faso (URECIB) a convié la presse le jeudi 23 janvier 2014 à Ouagadougou. Selon le président de l’URECIB, Kakpometia François Touré, la pomme de discorde tiendrait essentiellement à deux choses. Il s’agit, a-t-il indiqué, de la gestion des 10 millions de FCFA dont a fait don à l’Union, le président ivoirien Alassane Ouattara, le 16 mai 2011 et d’un « soi-disant » autre don de 8 millions F CFA dont aurait bénéficié l’association, cette fois-ci de la part du président de l’Assemblée nationale, Guillaume Soro. Concernant le premier grief formulé par les dissidents, M. Touré a expliqué, documents à l’appui, ce à quoi a servi la somme. Ainsi, a-t-il dit, depuis son élection à la tête de l’union en février 2011, « aucun membre n’a cotisé ». « Avec le don de dix 10 millions du président de la République, nous avons pu participer à son investiture à Yamoussoukro en mai 2012 et cela nous a coûté près de deux millions », a soutenu celui-ci. Des fonds de soutien ont également été octroyés à des Ivoiriens déplacés pour fait de conflit post électoral et a permis à certains d’entre eux de regagner le bercail. A ceci, s’est ajouté, aux dires du président Touré, des appuis financiers aux associations-sœurs dont cinq cent mille (500 000) FCFA à la section Houet de l’URECIB dirigée en son temps, par le chef actuel des dissidents, Mamadou Koné. « Nous avons eu l’occasion de prouver à notre Assemblée générale (AG) du 25 mai 2013 que nous avions encore plus de 2 millions de cette somme dans la caisse », a-t-il confié. Sur l’éventuel don du président de l’Assemblée nationale, François Touré a dit n’avoir jamais reçu millions de M. Soro. « J’ai même été convoqué à Abidjan pour cette affaire et M. Soro en personne a fait donner ce courrier (Ndlr : note signée du directeur de cabinet de l’AN ivoirienne en date du 25 octobre 2013) que je n’ai pas reçu un copeck de sa part », a-t-il justifié.
Non contents de cette gestion, a-t-il poursuivi, les détracteurs ont, à l’issue d’une AG tenue sur la base d’un projet de statut et de règlement intérieur décidé du renouvellement du bureau de l’Union. « Ils sont allés jusqu’à porter plainte contre nous en justice mais ont été déboutés par une première décision en ce sens qu’ils n’ont aucune légalité en la matière, c’est nous qui avons le récépissé », s’est-il réjoui. Et il en veut pour preuve, entre autres, l’organisation du forum des communautés dont son camp a été chargé de l’organisation. A entendre le président de l’URECIB, « les dissidents seraient soutenus dans leur action par l’ambassadeur ivoirien au Burkina Faso ». Ce qui a valu a-t-il déploré, l’exclusion de ses compatriotes qui se reconnaissent en son association, des festivités de la 53e fête de l’indépendance du pays. A l’image du chef de l’Etat, a-t-il cependant souligné, « l’ambassadeur se devait empêcher cette dissidence de Mamadou Koné et de ses ouailles, de prendre de la hauteur et de se conduire en bon père de famille ». Aussi, a-t-il lancé un appel aux autorités ivoiriennes pour que référence soit faite aux "vrais représentants" des Ivoiriens au Burkina Faso et d’être à l’écoute de leurs préoccupations.