Le ministre de la Santé, Lené Sebgo et l’épouse du chef de l’Etat, Mme Chantal Compaoré, ont lancé le projet régional, dénommé : « Agir pour la planification familiale », le jeudi 23 janvier 2013 au Centre de santé et de promotion sociale de Kossodo (actuel secteur N°19 de la ville de Ouagadougou).
Le taux de prévalence contraceptive actuel au Burkina Faso est de 15%. Ce faible pourcentage d’adhésion aux méthodes contraceptives par la population est dû entre autres, à l’indisponibilité des produits dans les centres de santé et au manque d’informations sur l’utilisation des contraceptions dans certaines zones. Pour y remédier, le bureau Afrique de l’Ouest de l’Agence américaine pour le développement internationale (USAID) a octroyé six millions de dollars, soit plus de trois milliards de FCFA pour la mise en œuvre d’un nouveau projet régional, dénommé « Agir pour la planification familiale (Agir PF) ». La cérémonie officielle de lancement dudit projet a eu lieu le jeudi 23 janvier 2014 à Ouagadougou, en présence de l’épouse du chef de l’Etat, Mme Chantal Compaoré. Selon l’ambassadeur des Etats-Unis au Burkina Faso, Tulinabo Mushingi, « Agir PF » vise à soutenir et à mener à bien les efforts du gouvernement, des autres partenaires au développement et des organisations communautaires locales. Ceci, dans l’optique d’améliorer l’accès et l’utilisation des services de planification familiale dans les zones urbaines et périurbaines du Burkina Faso. A cet effet, aux dires de la directrice régionale du projet « Agir PF », Rouguiatou Diallo, les prestataires de services locaux vont être formés, à pouvoir offrir des services de qualité aux populations. Par ailleurs, elle a affirmé qu’une campagne de sensibilisation en faveur des populations, va être organisée, afin d’améliorer la demande. Et de poursuivre que des actions seront entreprises pour assurer la disponibilité des produits contraceptifs dans les centres de santé.
Booster les indicateurs
De plus, Mme Diallo a précisé que toutes ces actions vont être mises en œuvre avec la collaboration du gouvernement burkinabè, en vue d’atteindre un taux d’accroissement de la prévalence contraceptive de 2%, chaque année, entre 2013 et 2018, période de la mise en œuvre du projet. Pour Mme Chantal Compaoré qui a lancé officiellement, le projet, « Agir PF » constitue un « ouf de soulagement » pour la population. « C’est un programme qui donnera la possibilité aux populations de vivre en bonne santé », a-t-elle dit. Par conséquent, a poursuivi la première Dame, « c’est un programme qu’il faudra appliquer », car « il permettra d’espacer les naissances, d’éviter la mortalité maternelle et infantile ». C’est ainsi, qu’elle a invité l’ensemble des acteurs à plus de dynamisme, de communication et de concertation, en vue d’une mise en œuvre réussie de cette politique publique. « Je lance un appel à chacun d’entre nous à s’engager à améliorer l’accès à la planification familiale, à susciter l’espérance d’un avenir radieux pour les femmes et les enfants », a-t-elle souhaité. Et d’ajouter : « je renouvelle ma disponibilité à soutenir toutes les actions qui, je l’espère, seront développées sur l’ensemble du territoire burkinabè ». Quant au ministre de la santé, Lené Sebgo, il a traduit toute la reconnaissance de son département et des professionnels de la santé, de la société civile et du gouvernement burkinabè au gouvernement américain pour son engagement à les accompagner. A l’entendre, « Agir PF » va aider son département à atteindre les objectifs du plan de relance de la planification familiale 2013-2015 et à améliorer les indicateurs dans le domaine. Un plan qui a été élaboré pour orienter les acteurs qui œuvrent dans la PF. Selon la directrice de la santé et de la famille, Dr Isabelle Bicaba/Sanou, le plan de relance de la PF au Burkina Faso, consiste à mettre l’accent sur la création de la demande au sein de la population, l’amélioration de la qualité des services offerts et sur l’amélioration de l’information relative à la planification familiale dans le domaine de la recherche et de la collecte de l’information. Le projet va être mis en œuvre dans cinq pays, à savoir le Burkina Faso, la Côte d’Ivoire, la Mauritanie, le Niger et le Togo. Il va coûter aux Etats-Unis, 29 millions de dollars et sera exécuté par les partenaires locaux des différents pays, à savoir les centres de santé, les structures communautaires et par l’organisation Engender Health et ses partenaires dont Futures Institute et EXP Agency, afin d’accroître l’accès et l’utilisation des services de planification familiale de qualité dans lesdits pays.