Ouagadougou - Faisant le bilan de l’enrôlement biométrique des agents de la fonction publique, le ministre Soungalo Ouattara a présenté vendredi, aux journalistes, le cas d’un fonctionnaire qui a réussi pendant longtemps à toucher six salaires.
L’intéressé se faisait tantôt passer pour un infirmier, un ingénieur, un gestionnaire… Bref, il réussissait chaque fin du mois à se faire mandater six fois par le budget de l’Etat.
Cependant le ministre Ouattara n’a pas voulu rentrer dans les détails car, a-t-il indiqué, l’affaire est entre les mains des autorités judiciaires compétentes.
Les personnes qui ont réussi à disposer des salaires de leurs tiers disparus ou les retraités et licenciés qui continuent à avoir leur salaire devront également rendre des comptes, a soutenu Soungalo Ouattara.
Sur les 120.420 qui se sont présentés, 6250 ne se sont ni enregistrés ni présenté des justificatifs. 351 possèdent des justificatifs. Les uns étant en stage à l’extérieur ou en service dans les ambassades au moment de l’opération, les autres en missions ponctuelles ou de maintient de paix.
262 agents qui disposaient de plusieurs matricules, se sont enregistrés avec un seul tandis que 78 matricules sont non utilisés, a précisé le ministre den charge de la fonction publique.
De janvier à septembre 2012, les agents n’ont enrôlés ont toutefois reçu leur salaire soit environs un montant total de 2milliards 925 millions. Soungalo Ouattara a affirmé qu’au plus tard fin janvier, les agents non enrôlés verront leurs salaires coupés.
A ce titre, une commission interministérielle de vérification des identités sera mise sur pied courant novembre. Cette commission, a-t-il poursuivi, est dorénavant la seule habilitée à autoriser l’enrôlement biométrique des agents qui ne sont pas encore exécutés.
Aussi les nouveaux recrus de l’administration seront désormais enrôlés avant leur engagement ou leur intégration.
L’enrôlement biométrique des agents de la fonction publique s’est déroulé du 28 mai au 5 novembre 2012 avec un délai supplémentaire de 30 jours pour les retardataires.
Il avait entre autres comme objectif de connaître la répartition exacte et géographique des fonctionnaires dans les départements ministériels et sur l’étendue du pays. Environs 27% des agents publics travaillent à Ouagadougou.