A Ouahigouya, la délégation du ministère en charge de l’Economie n’a pas seulement présenté le 20 janvier, les chiffres-clés du budget 2014 aux acteurs de la région ; elle a aussi demandé leur implication dans sa mise en œuvre.
Pour la sixième fois, les agents du Ministère de l’économie et des finances (MEF) initient des actions de proximité, en vue de permettre aux populations d’avoir une bonne connaissance de la gestion du budget de l’Etat. A cet effet, une campagne d’information et de communication est organisée chaque année, dans les différentes régions. Pour 2014, les grandes orientations du budget, ses prévisions, ainsi que les mesures d’accompagnement pour son exécution ont été présentées aux acteurs du développement de la région du Nord. Le chef de la mission, Moumounou Gnankambary, a, dans sa communication, relevé que les priorités du budget 2014 s’inscrivent en droite ligne de celles du budget 2013. Pour l’année en cours, a-t-il indiqué, le budget sera construit sur les objectifs définis dans le programme présidentiel et la Stratégie de croissance accélérée et de développement durable (SCADD). Il s’agit du renforcement des piliers de la croissance, de la consolidation des acquis sociaux, de la promotion de la gouvernance administrative, locale, économique et du civisme et du renforcement de la défense du territoire national et de la sécurité intérieure. Aussi, a-t-il reconnu, le budget 2014 a été élaboré dans un contexte mondial marqué, entre autres, par la lenteur de la relance économique dans plusieurs pays, le prolongement de la récession dans la zone euro, la volatilité des marchés financiers, le cours élevé du baril du pétrole et la fluctuation de celui du coton. Toutefois, a souligné le gouverneur du Nord, Boukari Khalil Bara, l’activité économique au plan national, a connu une croissance de 9% en 2012 contre 5% en 2011, en dépit de la conjoncture extérieure difficile. Et d’ajouter qu’en termes de perspectives, l’activité économique devrait connaître une poursuite de sa croissance sur la période 2014-2016 avec un taux attendu de plus de 7% en 2014. Les participants ont également été informés que le budget 2014 s’établit à plus de 1664 milliards de CFA en ressources contre plus de 1833 milliards CFA en dépenses ; d’où un besoin de financement de plus de 168 milliards CFA. Aussi, le gouverneur, a-t-il laissé entendre qu’au titre du budget 2014, les structures déconcentrées de sa région bénéficient de crédits délégués d’un montant de 1 milliard 913 millions CFA pour les dépenses de fonctionnement et d’investissement, tandis que plus de 4 milliards 32 millions CFA reviennent aux collectivités territoriales ; d’où une hausse remarquable par rapport à 2013. Toute chose qui a réjoui les acteurs de la région qui ont salué cette augmentation des crédits délégués à leur profit. Cependant, M. Bara a rappelé qu’une chose est d’élaborer le budget, une autre est d’en assurer la bonne exécution. C’est pourquoi, il a exhorté les différents acteurs à s’y impliquer résolument pour l’atteinte des objectifs. Et ceci, par le renforcement de la lutte contre la fraude et la corruption, la modernisation et la simplification des procédures douanières, le recensement du matériel usité de l’Etat, en vue de sa réforme et de sa vente, le renforcement du dispositif de contrôle des opérations dans le secteur minier, etc. L’occasion faisant le larron, les participants ont formulé des doléances que les agents du MEF ont promis de transmettre à qui de droit.