Le ministre du Développement de l’économie numérique et des Postes, Jean Kouliditati, était l’invité d’honneur du point de presse du gouvernement du jeudi 24 janvier 2014, au studio de production de la Télévision nationale. A l’ordre du jour, la construction du backbone national, la qualité de l’internet et des appels téléphoniques, le bilan 2013 du département et les perspectives de 2014.
2014 sera l’année des Technologies de l’information et de la communication (TIC). C’est, du reste, ce qu’a laissé entendre le ministre du Développement de l’économie numérique et des Postes, Jean Koulidiati. Cette année verra, selon le ministre, la construction du backbone, la réalisation du e-Conseil des ministres (ou Conseil des ministres sans papier) et la mise en service du premier point d’échanges internet national et le lancement des travaux de réalisation du point d’atterrissage virtuel. En ce qui concerne la construction du backbone national, Jean Koulidiatia rassuré qu’il ‘’va rentrer bientôt dans sa phase opérationnelle’’. Il est caractérisé par une architecture réseau étendue (5 400 km), un réseau de débit très élevé (100 Gpbs) et le raccordement de tous les chefs-lieux de province. Pour mieux réaliser ces projets, le ministre Jean Kouldiaty s’appuie sur les acquis engrangés au cours de l’année 2013. Il s’agit, dans le domaine de l’économie numérique, du lancement du processus de mise en exploitation de la plate-forme e-Conseil des minitsres, de la mise en œuvre du Programme d’appui du renforcement des infrastructures de communication (PARICOM), de la signature, le 5 mars 2013, du Plan d’actions pour la création du premier pont d’échanges internet et l’adoption par le Conseil des ministres de trois cyberstratégies sectorielles (e-Gouvernement, e-Commerce et e-Education). Dans le domaine de la poste, il s’agit de la poursuite du processus de restructuration et de normalisation des comptes CNE à travers la dénumérotation de tous les comptes CNE et la rédaction de nouveaux livrets CNE, ainsi que l’extension du réseau postal avec notamment l’ouverture du Bureau de poste de Bagré.
‘’La qualité du réseau reste à désirer’’
La connexion internet du Burkina à l’international est assurée en sa grande partie par l’ONATEL. Mais, deplore Jean Koulidiati, les consommateurs ne trouvent toujours pas leurs comptes ‘’tant la qualité du réseau reste à désirer’’. En outre, selon le ministre, la qualité des appels téléphoniques n’est pas la chose la mieux partagée. D’ailleurs, il n’a pas manqué de témoigner à ce sujet : ‘’ En tout cas, juste avant de venir ici, j’ai appelé. Et pour une communication de moins de 5 minutes, j’ai été coupé au moins 3 fois’’. C’est pourquoi, il s’est voulu rassurant quant aux éventuelles sanctions à l’encontre des opérateurs qui ne respecteront pas leurs engagements : ‘’ La main du gouvernement ne tremblera pas lorsque l’ARCEP (ndlr : Autorité de régulation des communications électroniques et des postes) proposera des sanctions un peu plus sévères’’.
Un 4e opérateur attendu
Il est attendu un 4e opérateur dans le domaine de la téléphonie mobile. En effet, l’ARCEP a relancé en 2013 le processus d’appel d’offre pour l’attribution d’une licence pour le recrutement d’un 4e opérateur. Selon le ministre Jean Koulidiati, l’ARCEP a reçu une seule offre qu’elle a instruite et transmise au gouvernement. A en l’en croire, ‘’le dossier suit son cours’’. Ce 4e opérateur, a-t-il rassuré, sera retenu sur la base de critères bien définis.
‘’Le choix du président du Faso n’est pas anodin’’
Comme à chaque point de presse du gouvernement, le ministre de la Communication, porte-parole du gouvernement, Alain Edouard Traoré, est revenu sur des questions d’actualité. Il a évoqué la position actuelle du Burkina dans la crise malienne. Pour lui, le président du Faso a été désigné comme médiateur par la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO). De ce fait, pense-t-il, ‘’le Burkina n’a pas envie de rentrer dans un jeu pour rivaliser avec qui que ce soit’’. Pour lui, le président du Faso a réussi sa médiation qui a permis les élections au Mali. Par ailleurs, il a rassuré que des dispositions sont prises par le gouvernement pour lutter contre la cybercriminalité. Concernant la marche-meeting du 18 janvier dernier, Alain Edouard Traoré a confié qu’elle n’est pas ‘’un problème en soi’’. Au contraire, pense-t-il, ‘’une marche est une activité normale dans un Etat démocratique’’ .
Alphonse Chiba GUEBRE et Wakiatou KOBRE (Stagiaire)