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L’Express du Faso N° 3605 du 11/9/2013

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Lutte contre la pollution : GAFREH, une heureuse initiative dans le Houet
Publié le jeudi 23 janvier 2014   |  L’Express du Faso


Lutte
© Autre presse par DR
Lutte contre la pollution


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Les sachets plastiques qui jonchent les rues de Bobo sont un véritable fléau, et témoignent de la nécessité de prendre en charge les détritus. Le Groupe d’action des femmes pour la relance économique du Houet (GAFREH) s’investit depuis 2002 à recycler ces sacs, tout en créant des emplois pour les femmes les plus défavorisées.



Que faire des sachets plastiques ? Voilà une question que pourraient se poser les citoyens et personnels politiques du monde entier. En effet, la majorité de ces sacs ne sont pas « biodégradables », et donc ne disparaissent pas avant plusieurs centaines d’années. Trois fois par semaine à Bobo, des femmes sont employées par le service assainissement de la ville, pour balayer les rues. Mais où vont ces détritus, une fois balayés ? Des habitants prennent l’initiative personnelle de les brûler, polluant maintenant l’air et entraînant des fumées nocives pour la santé. Le GAFREH, sous la tutelle de Haoua Ilboudo, transforme ces sachets en accessoires de mode ou en objets décoratifs pour la maison, et donne ainsi une seconde vie à ces matériaux. La mairie de Bobo leur octroie un local, où leur centre de recyclage est installé. Les sachets plastiques sont ramassés, lavés plusieurs fois et découpés en fines lanières. Pour créer son activité, le groupe s’est appuyé sur un savoir-faire ancestral des femmes de la région : le tissage. Les fines lanières de plastique sont donc assemblées pour devenir sacs à main, pochettes, portes-clés, bijoux, ou même ceintures.

Créer des emplois

Le recyclage du plastique n’est pas le seul objectif du Gafreh. Il s’agit également de donner aux femmes les plus démunies de la région un emploi. Aujourd’hui, une soixantaine de femmes ont un revenu grâce à ce centre, qui avait débuté avec seulement six femmes à temps plein en 2002. Plusieurs types de formations sont aussi proposées par le centre, à différentes périodes de l’année, et selon les possibilités. Deux boutiques proposent les produits finis, celle de Ouagadougou et celle de Bobo-Dioulasso. Les partenariats créés au fur et à mesure par ce groupe, lui permet aussi de commercialiser ses produits dans des manifestations, des foires et d’autres boutiques à travers le monde.

Mathilde REGIS (Stagiaire)

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