Accueil    MonKiosk.com    Sports    Business    News    Femmes    Pratique    Burkina Faso    Publicité
NEWS
Comment

Accueil
News
Politique
Article



 Titrologie



L’Express du Faso N° 3605 du 11/9/2013

Abonnez vous aux journaux  -  Voir la Titrologie

  Sondage



 Nous suivre

Nos réseaux sociaux



 Autres articles


Comment

Politique

C’est bien le pouvoir de Blaise qu’ils veulent
Publié le jeudi 23 janvier 2014   |  L’Express du Faso




 Vos outils




S’il y a eu brouille entretemps entre Blaise Compaoré et Roch Marc Christian Kaboré alors qu’il était Premier ministre, au point que le second ait été débarqué et soumis à la traversée du désert comme on dit, c’est parce qu’il avait eu des ambitions trop grandes. Au regard de la notoriété qu’il était en train de gagner au sein de l’opinion nationale et surtout dans le milieu des opérateurs économiques et qui faisait ombrage à son patron. Présenté en son temps comme le dauphin de Blaise Compaoré à la Présidence du Faso, Roch n’aura pas cette chance. Revenu aux affaires, il sera « placardé » pendant dix ans à l’Assemblée nationale. Le temps de permettre le positionnement de certains leaders, plus jeunes. A la fin de ses deux mandats à l’Assemblée nationale, celui qui a été plusieurs fois ministre, Premier ministre et président de l’Assemblée nationale et du parti au pouvoir, pouvait-il aller à une retraite politique ? Avait-il réellement rangé ses ambitions ?

Avec Simon Compaoré, ci-devant Secrétaire général du CDP et maire de la ville de Ouagadougou durant dix-sept ans, Blaise Compaoré n’a visiblement pas eu de couacs. Simon, a eu visiblement les mains libres et les moyens de jouer son rôle. En le faisant quitter le Secrétariat général du parti alors qu’il devait quitter la mairie de Ouagadougou quelque temps après, on en a fait une véritable « bête féroce ». Autrement dit, lui qui n’a jamais réellement traversé le désert devrait s’octroyer malgré lui une retraite à la fois politique et active. Ce qui paraît très difficile pour un activiste et agitateur sur tous les plans comme Simon Compaoré. Il fallait donc refaire surface. Mais comment ?

Quant à Salif Diallo, baroudeur comme on aime le qualifier, il a été de tous les fronts, très tôt avec Blaise Compaoré. C’est lui qui, entre autres, faisait et défaisait les rois. C’est bien Roch Marc Christian Kaboré et Simon Compaoré qui l’ont soumis à une interrogatoire autocritique alors que, depuis l’Autriche où il devait goûter à la purge, il annonçait unilatéralement qu’il faut aller à une refondation de l’appareil d’Etat afin d’éviter la patrimonialisation du pouvoir. Ainsi, a débuté la descente aux enfers. Comme Simon Compaoré, un si puissant et engagé membre du parti au pouvoir (l’est-il toujours) peut-il regarder les choses de loin ? Sans y avoir un rôle véritable à jouer ?

Tout comme ces trois « anciens caciques », ils sont nombreux qui rêvent de revenir jouer les premiers rôles. Après avoir perdu postes, responsabilités et honneurs. C’est donc à juste titre qu’ils revendiquent leur place. Mais ailleurs puisqu’il n’y a plus, visiblement, de place au CDP pour eux. Ils apparaissent donc comme des militants déchus et déçus qui crient leur revanche et qui se positionnent au cas où. Et c’est là que les choses deviennent intéressantes. Car, jusqu’à preuve du contraire, la Constitution burkinabè empêche Blaise Compaoré de briguer un autre mandat présidentiel. Il n’y a pour l’instant que des velléités affichées ou non de révision constitutionnelle. En se projetant ainsi sur la scène politique avec une autre lecture de la scène politique contraire à celle qu’ils ont faisait il y a seulement quelques mois, ils affichent leurs ambitions. Et dévoilent ainsi leurs stratégies et leurs vrais visages. Conquérir le pouvoir d’Etat et le gérer. Car, quoi qu’on dise, le pouvoir de Blaise Compaoré tire vers sa fin et chacun se bat pour la succession. La boîte de pandores est donc ouverte. Et pourtant, il faut que la République vive, jusqu’en 2015.



Dabaoué Audrianne KANI

 Commentaires