Un atelier régional de plaidoyer sur la Campagne pour l’accélération de la réduction de la mortalité maternelle en Afrique (CARMMA) a réuni les acteurs de la région du Centre-Ouest dans les locaux de la Direction régionale de la Santé à Koudougou, le 14 août 2012. Cet atelier a connu la présence des autorités coutumières et religieuses, des responsables de la Santé, des autorités locales dont le gouverneur de la région, Pascal Komyaba Sawadogo et de l’ambassadeur pour la santé de la mère et de l’enfant, Hyppolite Wangrawa dit « Mba Bouanga ».
Lancée le 7 mai 2009, la Campagne pour l’accélération de la réduction de la mortalité maternelle en Afrique (CARMMA) a pour but de contribuer à améliorer la santé maternelle en Afrique à travers la réduction de la mortalité maternelle. Et c’est pourquoi, la section régionale de l’Association burkinabè des sages-femmes et maïeuticiens d’Etat a pris un engagement solennel devant le gouverneur de la région du Centre-Ouest d’œuvrer plus que jamais à la réduction de la mortalité maternelle et néonatale. Dans son mot, le gouverneur Pascal Komyaba Sawadogo a salué d’abord la mobilisation effective des participants qui, selon lui, traduit l’intérêt porté à la promotion et au développement de la santé de la mère dans la région. Ainsi, il a relevé que le niveau de morbidité et de mortalité maternelles reste subséquemment élevé dans sa région avec 373 cas de mortalité pour 100 000 naissances.
Le gouverneur a exhorté tous les leaders à jouer leur partition. Car, il est inadmissible de perdre la vie en voulant la donner, a-t-il confié. Dans son exposé, le communicateur, Dr Dramane Wanda, a présenté aux participants la situation de la mortalité maternelle dans la région. En effet, l’ampleur de mortalité dans la région du Centre-Ouest fait partie du premier groupe de régions dans lesquelles ce rapport est le plus élevé. Ce taux très élevé trouve son explication dans la faible couverture en accouchement assisté et sanitaire ainsi que dans la prévalence contraceptive moindre au niveau de la région. A cela s’ajoutent trois autres raisons. Il s’agit du retard pour arriver dans les services de santé, de la lenteur de la prise de décision d’aller consulter les services de santé et du retard pour recevoir des soins de qualité. Comme on a l’habitude de dire qu’une image vaut mille mots, Dr Wanda a fait une projection sur le modèle de ces trois retards qui ont touché la sensibilité de chacun. Au cours des échanges, il a été demandé aux autorités religieuses et coutumières de sensibiliser leurs communautés pendant les heures des rites afin que chacun sache que la santé d’une mère et de son enfant est un combat de tous, étant donné que c’est une question de santé publique. Quant à l’ambassadeur pour la santé de la mère et de l’enfant, Hyppolite Wangrawa, il a saisi l’occasion pour lancer un appel d’engagement à toute la population de fréquenter les centres de santé et surtout aux hommes pour qu’ils soient aux côtés de leurs épouses.
