Au regard du séisme politique intervenu au Congrès pour la démocratie et le progrès (CDP), avec la démission d’anciens ténors du parti comme Roch Marc Christian Kaboré, Salif Diallo et Simon Compaoré, et surtout de la manifestation monstre de l’opposition samedi dernier, on ne cesse de conjecturer sur les répliques à venir de ces deux événements qui passent pour des secousses telluriques sans précédent dans l’histoire de la IVe République.
Ainsi s’interroge-t-on sur l’avenir du gouvernement de Luc Adolphe Tiao.
Pour les uns, c’est pain bénit pour l’actuel PM. Car au vu du contexte, expliquent-ils, le chef de l’Etat, Blaise Compaoré, ne procédera pas de sitôt à un remaniement ministériel avec le risque de créer de nouveaux mécontents dans son sérail qui pourraient aller grossir les rangs des démissionnaires.
Mais pour les autres, avec la crise de confiance qui règne présentement dans la majorité présidentielle, le grand Sachem n’a d’autre choix que de procéder à des retouches dans l’équipe gouvernementale dans l’objectif, entre autres, d’appâter d’autres forces politiques; d’où les rumeurs persistantes d’une recomposition imminente de l’Exécutif.
Des noms de probables successeurs de Luc Adolphe Tiao sont même avancés, notamment ceux de ministres occupant des postes régaliens comme l’Administration du territoire, les Affaires étrangères ou la Justice. Et pourquoi pas un outsider?
Hier, au moment où nous bouclions la présente édition, des coups de fil de personnes anonymes mais prétendant être bien informées n’ont cessé de parvenir à notre rédaction autour de cette question. Wait and see !
