A peine 22 ans, et Mounia Bilai traine déjà derrière lui des actes ignobles. Celui en date du 8 janvier est un braquage à main armée. En plus de rendre sa victime borgne, il a emporté 240 grammes d’or. Il a été présenté à la presse mardi 21 janvier 2013 à Bobo-Dioulasso, par le commissaire de police du district de Fouzan Célestin Da.
C’est le commissaire de police de district de Fouzan qui a présenté le présumé auteur Bilai Mounia dans les locaux du commissariat central de Bobo-Dioulasso de même que sa victime du nom d’Amadoum Tamboura. Acheteur d’or de profession, selon la police, Amadoum raconte en langue mooré : " Je suis allé acheter de l’or sur un site d’orpaillage dans la localité. A mon retour, j’ai constaté que la route était barrée par un tronc d’arbre. J’ai donc ralenti afin de me frayer un passage. Et c’est en ce moment que Bilai est sorti des buissons avec une arme".
Il explique qu’il l’a sommé de lui donner tout l’argent qu’il avait sur lui. Sans même attendre, il a tiré sur lui, atteignant son œil. Il profitera de l’état d’inconscience de sa victime pour le dépouiller, emportant avec lui, selon la police, 240 grammes d’or, trois téléphones portables et des numéraires d’un montant de 5 660 FCFA. Ce braquage, à en croire la police, a été bien prémédité depuis le 6 janvier. En effet, lorsque la population a constaté qu’un tronc d’arbre avait été déposé pour barrer la voie, elle a informé les forces de l’ordre qui ont ratissé large sans résultat positif.
Ce n’est que dans la nuit du 8 au 9 janvier qu’elles réussiront à arrêter Bilai Mounia, le présumé auteur de l’attaque à mains armées. Celui-ci a reconnu son forfait. Cependant, il avait déjà vendu 80 grammes d’or à plus de 4 millions de FCFA. En plus, lors de la perquisition, la police a retrouvé la somme de 320 000 FCFA sans doute le réliquat du montant de l’or vendu.
Mais comment se fait-il qu'un garçon si jeune soit en possession d'une telle arme ? Selon ses dires, il s'agirait en fait de celle de son père. Il est reconnu dans le village comme un enfant teigneux enclin à commettre des actes répréhensibles. Devant les journalistes, Bilai qui se dit cultivateur de profession, déclare qu’il n’avait pas l’intention de faire du mal à la victime. " Je voulais tirer sur ses jambes et non sur son œil ", dit-il. En attendant son procès, et sans doute celui du receleur qui a lui-aussi été interpellé par la police, le jeune garçon a été déféré au parquet de Bobo-Dioulasso.