Les performances des sportifs sont d’abord tributaires certes de la valeur intrinsèque de l’athlète lui-même d’abord, mais se savoir entouré de fans, de sympathisants et de supporters, procure au sportif un réconfort, un ciment psychologique.
Quand le sportif est pistonné, c’est comme s’il se sentait poussé des ailes pour se surpasser. Les Etalons au CHAN, n’étaient pas orphelins, « Nous étions au nombre de 64 supporters, dont 32 animateurs ; c’est vrai, nous avions commencé timidement notre animation au premier match, parce que nous sommes arrivés à Cape Town en deux vagues, mais au deuxième et troisième matchs, nous étions au grand complet, et nous avions bien animé, en plus, quelques Burkinabè de Johannesburg se sont joints à nous et malgré le fait que contre le Maroc, on était menés, nous n’avons pas baissé les bras et les dieux du foot nous ont entendus, cela a donné du courage à nos garçons qui ont cru en eux pour arracher l’égalisation dans les ultimes minutes », explique le président de l’Union nationale des supporters des Etalons (UNSE), El Hadji Ablassé Yaméogo.
Pour lui, le 12e joueur qu’ils étaient, a parfaitement joué son rôle, malgré notre défaite et notre élimination contre le Zimbabwe. Le président relève un fait quelque peu saugrenu, parce que lors du match contre le Maroc, des Zimbabwéens, pourtant prochains adversaires à « mort » des Burkinabè, s’étaient joints à eux pour supporter les Etalons.
Mais cela n’a rien changé le jour du 20 janvier lors de leur confrontation directe, poursuit-il, néanmoins, on a vu que notre adversaire a pris soin de laisser comme ligne de démarcation entre nous, un compartiment de gradins. Chacun a ainsi supporté sans animosité, ses joueurs quand bien même, il faut admettre que les Zimbabwéens sont dans leur zone géographique et avaient plus de supporters que nous (les Zimbabwéens étaient 50 fois plus nombreux), c’est donc normal qu’ils aient donné plus de la voix que nous. Les supporters burkinabè étaient logés à Shalimar garden hôtel, non loin de Athlone stadium.
« Les conditions d’hébergement, de restauration, de transport étaient très bonnes, on ne se plaint pas », s’est réjoui le président, et de remercier les autorités pour les énormes efforts consentis pour leur déplacement à Cape Town.