La société SODIGAZ et le Cadre de concertation des ONG et association en éducation de base (CCEB) ont lancé, le 16 janvier 2014 à Bobo-Dioulasso, une expérience pilote pour la protection de l’environnement en milieu scolaire dans cinq régions du Burkina. Il s’agit à travers ce projet, de doter les cantines scolaires de bouteilles de gaz et de foyers, afin de contribuer à la préservation de la nature.
L’expérience pilote pour la protection de l’environnement en milieu scolaire vise à réduire les coupes du bois vert, à améliorer les conditions de préparation dans les cantines scolaires au profit des enfants, et à sensibiliser les populations sur l’utilité du gaz dans un contexte de changement climatique. Elle sera mise en œuvre dans cinq communes de cinq régions du Burkina que sont le Centre-est, l’Est, le Nord, le Sahel et les Hauts-Bassins.
A la cérémonie de lancement du projet à l’école Koko (secteur n° 4 de Bobo-Dioulasso), le directeur régional de SODIGAZ/Bobo, Abdel Aziz Barro a relevé que l’utilisation du gaz butane dans les cantines scolaires permettra de réduire la coupe abusive du bois et de préserver la santé des femmes qui « auparavant devaient braver la fumée, la cendre et la chaleur pour offrir le repas quotidien aux enfants ».
Le haut-commissaire de la province du Houet, Nandy Somé et le directeur provincial de l’enseignement de base, Lamissa Traoré ont salué cette initiative d’accompagnement du système scolaire, tandis que le représentant des élèves, Issa Soura a souhaité que le projet soit étendu à toutes les écoles de la commune de Bobo-Dioulasso. La présidente régionale des Hauts-Bassins du CCEB, Solange Bassinga a abondé dans le même sens.
Elle a émis le vœu que toutes les régions du Burkina Faso soient couvertes par le projet. Solange Bassinga a aussi souhaité voir à terme, une plus grande adoption de l’utilisation du gaz au-delà du cadre scolaire, et une transformation des attitudes et pratiques en faveur de la protection des ressources en bois vert pouvant contribuer à réduire les effets du changement climatique. Ces manifestations sont selon elle, les inondations, les sécheresses, une diminution de la pluviométrie, une dégradation des conditions de vie du monde paysan.
L’Afrique, à en croire Mme Bassinga, sera le continent le plus affecté. Citant une étude du Groupe intergouvernemental d’experts sur l’évolution du climat (GIEC), la présidente régionale a relevé que d’ici 2080, ce seront 3,2 milliards d’humains qui seront exposés à des pénuries sévères d’eau, et 600 millions à la faim, en raison des sécheresses, de la dégradation des forêts et de la salinisation des sols. Des bouteilles de gaz et des foyers ont été remis aux bénéficiaires au cours de la cérémonie, suivie d’une formation sur leur utilisation.
