L’Alliance Bordeless a tenu une conférence de presse à Ouagadougou le 29 octobre dernier. Cette rencontre avec la presse marque le lancement d’une campagne qui va précéder la deuxième conférence annuelle de ladite structure que Ouagadougou accueillera en février 2013. Cette grande rencontre interviendra après la première tenue à Abidjan en Côte d’Ivoire.
Justin Bayili, directeur général de l’Alliance Bordeless est convaincu d’une chose : on peut commercer sans frontières en Afrique et gagner ainsi en coût et en délais. Pour ce faire, il faut intensifier la sensibilisation à tous les niveaux. C’est pourquoi la création de l’Alliance Bordeless vient comme une réponse aux soucis quotidiens de nos opérateurs économiques et transporteurs routiers. En effet, de l’avis de Justin Bayili, la majorité des producteurs de biens et services de la région éprouvent des difficultés à servir convenablement un marché en pleine croissance au regard des barrières douanières qui constituent des obstacles aux échanges commerciaux. On peut en retenir quelques uns : longs délais de transit et de dédouanement, procédures complexes et non uniformisées, tracasseries sur les différents corridors, perceptions illicites, etc. C’est pourquoi l’Alliance Bordeless plaide pour le changement de politiques et de pratiques par les pouvoirs publics, tant au niveau national que régional. Depuis sa création, cette structure dont le siège est à Accra au Ghana a engrangé quelques résultats dont la réduction des pots-de-vin sur les routes du Ghana, la réduction des points de contrôle en Côte d’Ivoire, au Sénégal et au Togo, l’établissement de centres d’information frontaliers aux frontières Ghana-Togo et Ghana-Burkina. A cela s’ajoutent la suppression des intermédiaires à Cinkassé, l’instauration de numéros verts pour signaler toute tracasserie routière, la production de guides du chauffeur, etc. C’est fort de ces acquis que la deuxième conférence se tiendra à Ouagadougou du 14 au 15 février 2013 à Ouagadougou sous le thème : « Intégrer les marchés ». Une occasion pour les parties prenantes des secteurs public et privé, les associations professionnelles, les partenaires techniques et financiers d’échanger sur les entraves à la promotion des échanges entre pays de l’Afrique de l’Ouest d’une part et l’Afrique de l’Ouest et le reste du monde d’autre part. Ces échanges porteront certainement fruit car, le DG du CBC, Ali Traoré, et Justin Bayili qui animaient le point de presse avec Byron Battle, directeur de l’USAID WATH, sont unanimes que si on avait des procédures douanières harmonisées, cela soulagerait les opérations économiques. Notons que l’Alliance Bordeless est un programme de l’USAID pour accompagner les entreprises ouest-africaines. La Conférence de Ouagadougou est donc très attendue et les inscriptions se font en ligne sur le site www.bordelesswa.com. Pour y prendre part, chaque participant devra s’acquitter de la somme allant de 200 à 300 dollars selon qu’il est membre de l’Alliance ou pas.