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Le Larlé Naaba à Blaise Compaoré: «La gloire des rois, c’est de scruter les choses»
Publié le mardi 21 janvier 2014   |  FasoZine


Politique
© L’Express du Faso par Evrard Ouédraogo
Politique : le Larlé Naaba explique sa démission du CDP à la presse
Mardi 21 janvier 2014. Ouagadougou. Le Larlé Naaba Tigré a animé une conférence de presse pour expliquer sa démission du Congrès pour la démocratie et le progrès (CDP, parti au pouvoir)


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«J’ai démissionné du CDP (Congrès pour la démocratie et le progrès, Ndlr) parce que je ne partage pas actuellement la position du parti sur la question de la mise en place du Sénat et de la modification de l’article 37.» Telle est, entre autres, la principale raison qui a conduit le Larlé Naaba Tigré (Victor Tiendrébéogo à l’Etat civil) a claquer la porte du parti majoritaire, de la Fédération associative pour la paix et le progrès avec Blaise Compaoré (Fedap-BC) et de l’Assemblée nationale. Cette révélation, c’est l’intéressé lui-même qui la faite à la presse ce mardi 21 janvier 2013 à Ouagadougou.

«J’ai la légitimité du peuple. Et ce peuple ne veut pas du Sénat et de la modification de l’article 37, alors que mon parti soutient le contraire. J’appartiens aussi à une institution (la chefferie coutumière) qui ne veut pas aussi de la mise en place du Sénat dans un contexte de division et de déchirures», voilà la réponse ferme du Larlé Naaba Tigré à la toute première question de cette conférence de presse qu’il a organisée pour expliquer sa démission. En clair, pour lui, il a quitté le parti présidentiel pour son attitude jusqu'au-boutiste concernant les deux sujets qui divisent l’opinion à savoir le Sénat et l’article 37 de la constitution burkinabè limitant à deux quinquennats consécutifs le nombre de mandats présidentiels.

«Je ne souhaite pas descendre dans la boue!»
Actualité brulante oblige, François Compaoré, frère cadet du président du Faso a-t-il manqué réellement de respect au Larlé Naaba Tigré comme l’a souligné un communiqué de presse des démissionnaires? «Je ne souhaite pas en parler. Je crois que la presse en a déjà fait écho et je ne voudrais pas descendre dans la boue à ce sujet» a rétorqué le chef traditionnel. Sur insistance des journalistes, il laissera entendre qu’il n’était pas physiquement présent à la fameuse rencontre du 12 janvier 2014 au siège du CDP, et que les propos de François Compaoré, secrétaire chargé du mouvement associatif au sein du parti à son encontre ont été tenus devant 72 personnes. «Il n’y a pas eu de prise de bec entre François Compaoré et moi, soyez indulgents et permettez-moi de ne plus évoquer cette histoire», répond le Larlé naaba.

En outre, il expliquera qu’il a renoncé à son mandat de député pour pouvoir être libre de ses pensées et de ses mouvements. Pour la Fedap/BC, il affirmera qu’il a n’a jamais décidé de s’affilier à cette association. «J’ai été inscrit membre de fait certainement à cause de mes activités sociales. Je n’ai jamais été convié à aucune des réunions de cette structure. Je suis juste convié lors de grandes cérémonies. Mais comme je ne suis pas un ornement, j’avais fini par ne plus répondre à leurs invitations. Vous avez dû remarquer que je n’étais pas présent à leur grand rassemblement de Ouaga 2000 tenu en décembre 2013», précise le ministre du Mogho Naaba.

«Quand on a un ami, on lui dit la vérité!»
Invité à se prononcer sur sa présence au cours de la marche de protestation de l’opposition du samedi 18 janvier dernier, il répondra en ces termes: «le peuple, pour ce qu’il me semble, dans sa majorité est contre la position du CDP. Et la marche historique de la dernière fois l’a démontré une fois de plus. Etant donc avec ce peuple, j’ai estimé, que je ne pouvais m’aligner que derrière lui». Et il a ajouté que «si il y a crise, moi en tant que chef coutumier je dois rester et mourir ici contrairement à certains qui prendront le large. Si aussi il y a dégâts, nous resterons pour les réparer alors que d’autres seront à l’étranger». Avant de mettre fin à cette échange avec la presse qui a duré une heure environ, il a laissé entendre qu’il entretient de bons rapports avec les démissionnaires comme lui et avec ceux qui sont restés dans le navire du parti au pouvoir.

«J’ai beaucoup de respect pour Blaise Compaoré en tant que président, frère et grand ami. Mais quand on a un ami, on doit lui dire la vérité. Il ne faut pas lui mentir car, pour moi, avec cette histoire, on va droit au mur», laissera-t-il tomber, tout en déclarant que toute personne humaine peut se tromper. Il rappellera à cet effet ce passage biblique extrait de Proverbes 25, verset 2 à Blaise Compaoré, «(La gloire de Dieu, c'est de cacher les choses; la gloire des rois, c'est de scruter les choses). Je pense que le président saura scruter les choses afin de savoir ce qui est meilleur pour les Burkinabè et le Burkina Faso.»

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