Accueil    MonKiosk.com    Sports    Business    News    Femmes    Pratique    Burkina Faso    Publicité
NEWS
Comment

Accueil
News
Politique
Article




  Sondage



 Nous suivre

Nos réseaux sociaux



 Autres articles


Comment

Politique

Le regard de notre rédaction sur la marche de protestation nationale
Publié le mardi 21 janvier 2014   |  Nouvelles du Gabon


Marche-meeting
© aOuaga.com par A.O
Marche-meeting du 18 janvier : l`opposition fait le point des préparatifs
Jeudi 16 janvier 2014. Ouagadougou. Le chef de file de l`opposition politique, Zéphirin Diabré, a animé une conférence de presse pour faire le point des préparatifs de la marche-meeting du 18 janvier contre la mise en place du Sénat et la modification de l`article 37 de la Constitution


 Vos outils




L’opposition politique mobilisé derrière son chef de file de l’opposition politique, Zéphirin Diabré, a appelé le peuple à la détermination farouche, à s’opposer à la révision de l’article 37, la mise en place du sénat et le referendum. Cette protestation du 18 janvier 2014 marque le départ d’une série d’actions de grande envergure qui montre la détermination du peuple et son attachement légitime à une véritable démocratie républicaine et citoyenne. Les meeting historiques du 29 juin et 28 juillet 2013, organisés sous la houlette de l’opposition politique, ont sonné le réveil des consciences et montré que contrairement à la légende établie, le peuple burkinabè pouvait exprimer sa colère, dès que ses intérêts légitimes sont bafoués. Toute chose qui a permis à l’opposition de temporiser pour une troisième fois consécutive la marche du 18 janvier 2014.

Des milliers de personnes au grand théâtre à la place de la nation se sont mobilisées pour la circonstance. Lors de leur passage sur la tribune, les politiciens ont évoqué longuement l’absence de la justice, de la vie chère au Burkina. C’est pourquoi Hama Arba Diallo a relevé que le peuple est à la recherche de Justice.

Et d’ajouter que la mauvaise politique du président Blaise Compaoré a conduit le peuple à la vie chère. Pour sa part, Sara Sérémé Séré a salué la détermination de la foule qui, malgré une pluie battante, a marché pour passer le message. Bien au contraire, elle a indiqué qu’aucun burkinabè ne veut le chaos au pays. Pour elle, la paix est une valeur à cultiver à travers le comportement. Pour cela, elle a emprunté la maxime de Félix Houphouët Boingny pour illustrer ses propos. Morceaux choisis : « la paix n’est pas un vain mot, mais un comportement ». En outre, à l’endroit des démissionnaires du CDP, elle soutient en substance que c’est une dignité de faire son mea culpa, de se retrouver du côté de l’opposition, de la société pour le changement en 2015.

Les manifestants qui ne comprennent pas le français pouvaient se délecter de la diction des intervenants. Se succédant à Sara Sérémé, Ablassé Ouégraogo a tenu à mettre les gens au même niveau de compréhension en faisant passer son message en langue nationale mooré pour les mooréphones. « La vie devient de plus en plus chère.

On ne veut pas la modification de l’article 37, la mise en place du sénat et le referendum », dira-t-il. A sa suite, le chef de file de l’opposition politique, Zéphirin Diabré a prit la parole à la tribune. Dans son court message de remerciement adressé à l’assistance publique, il a félicité cette gigantesque mobilisation. Il a aussi exprimé que cette mobilisation a fait trembler le pouvoir de Blaise Compaoré. M. Zéphirin a loué la clairvoyance, la loyauté et l’attachement du peuple burkinabè aux idéaux de Justice, d’égalité et de paix. Avant d’emboucher la même trompette que certains de ses prédécesseurs à l’estrade pour dire non à l’article 37, au sénat et au référendum. C’était l’occasion pour l’orateur de dire aux démissionnaires du Congrès pour la Démocratie et du Progrès (CDP) qu’ils sont les bienvenus dans la grande famille de l’opposition.

Il estime qu’ensemble, ils vont bâtir une nation prospère. Il a, de ce fait affirmé que leur présence va renforcer l’opposition en la conduisant à la victoire et non à la défaite. Avant de les interpeller qu’ils n’ont pas droit à l’erreur car le peuple les tient désormais à l’œil. Pour Rock Marc Christian Kaboré l’un des démissionnaires du CDP, la conscience a été prise à leur niveau pour changer de politique. Il a noté la sérénité dans laquelle la marche s’est déroulée malgré le monde qu’il y avait. « Aujourd’hui, ce que les gens recherchent, c’est un travail pour le changement » ajoute-t­-il.

La tribune a aussi été un cadre pour lancer un appel à l’endroit des organisations syndicales et les sociétés civiles de mener une lutte commune pour le changement. Toutefois si le pouvoir en place ne les écoute pas, l’opposition compte réorganiser encore une autre marche. Le publique a eu droit à des prestations musicales. Dans la continuité, on invita l’artiste musicien Dik Marcus pour apporter l’allégresse dans le décor. Un spectacle entrainant mêlant chants, danses et parodie déclenchant rires et applaudissement en nombre. D’autant plus que le Laarlé Naba Tigré, un ancien du CDP, n’ayant pas pu se retenir s’est laissé aller au rythme de la chanson sur le podium. Dans son boubou traditionnel en « Faso Danfani » (fait à base de cotonnade), sa canne en main, il esquissait tant bien que mal des pas de danse devant un spectacle ébahi.

 Commentaires