Les acteurs de la région des Hauts-Bassins ont été imprégnés, lundi 20 janvier 2013, du contenu du budget de l’Etat pour la période de 2014. Il en été de même pour la reforme des procédures et des responsabilités des acteurs du circuit des dépenses du budget de l’Etat. La présentation suivie des échanges ont eu lieu à la chambre de commerce et d’industrie à Bobo-Dioulasso. Le budget de l’Etat est tout naturellement en hausse chaque année. Celui de 2014 s’établit en ressources à 1 664 876 608 000 FCFA et 1 833 481 020 000 FCFA en dépenses, soit une hausse de 11,44 % par rapport aux prévisions de 2013. A Bobo-Dioulasso, les acteurs de développement et les élus locaux ont assisté de bout en bout à sa présentation, assurée par Mamadou Sangaré, Directeur général du Budget. En 35 diapositives, il a déroulé la communication, suivie d’une explication détaillée et claire pour mieux la faire comprendre par les acteurs. Cette rencontre, faut-il le rappeler, entre dans le cadre de la campagne d’information sur la loi de finances pour l’exécution du budget de l’Etat pour la gestion de 2014. C’est en outre, une tradition qui dure depuis 2009 et dont l’objectif est de présenter les grandes lignes et les innovations en matière de mobilisation de ressources et d’exécution des dépenses. Le budget de l’Etat, selon le gouverneur de la région des Hauts-Bassins qui a présidé la rencontre, est défini comme la traduction chiffrée des intentions de l’exécutif en matière de développement économique et social. En clair, a-t-il dit, « le budget de l’Etat est l’instrument qui assure une fonction de redistribution sociale et de croissance économique à travers son action sur l’activité économique nationale ». L’on retient alors que les priorités sur lesquelles le budget doit être bâti va concerner les domaines stratégiques que sont le renforcement des piliers de la croissance, la consolidation des acquis sociaux, la promotion de la gouvernance administrative, locale, économique et du civisme, et le renforcement de la défense du territoire national et de la sécurité intérieure. Pour ce qui est des grandes masses, les recettes se chiffrent à 1 664 876 608 000 FCFA, les recettes courantes à 1 295 832 276 000FCFA et les recettes extraordinaires à 369 044 332 000 FCFA. Les dépenses totales, quant à elles, se chiffrent à 1 833 481 020 000FCFA, les dépenses courantes à 963 697 693 000FCFA ; enfin, les dépenses en capital à 869 783 327 000FCFA. Les besoins de financement qui sont la différence entre la recette totale et les dépenses totales s’évaluent à 168 604 412 000FCFA. M. Sangaré informe de ce que les ressources attendues pour la couverture du besoin de financement se constituent sur deux niveaux. Il s’agit de l’appui budgétaire qui vient des ressources non-affectées consenties par les partenaires technique et financier pour la couverture des charges du budget à 113 604 412 000CFA et l’emprunt obligataire qui relève des ressources prévues pour être mobilisées sur le marché financier par le Trésor public à 55 000 000 000F CFA. Aussi, pour cette année, Mamadou Sangaré a confié que le gouvernement a décidé de mettre l’accent sur les dépenses en capital qui sont en termes clairs, des dépenses d’investissement qui boostent, à n’en pas douter, l’économie nationale.