Nommé en Conseil des ministres du 18 décembre 2013, Amidou Karambiri, Conseiller de jeunesse et d’éducation permanente a été installé le 2 janvier 2014, en remplacement d’Aboubacar Sawadogo, en qualité de nouveau directeur régional de la Jeunesse de la formation professionnelle et de l’Emploi de la région du Centre-Ouest (Koudougou). Ses ambitions sont entre autres, de voir une jeunesse dynamique, ambitieuse se former afin de réussir sa mission, conformément à la lettre de mission de son département.
Quel sentiment vous anime en qualité de nouveau directeur régional du Centre-Ouest ?
C’est un sentiment de joie et de satisfaction mais en même temps, un sentiment d’interpellation, parce que les plus hautes autorités du ministère de la Jeunesse, de la Formation professionnelle et de l’Emploi, ont placé leur confiance en ma modeste personne. Je profite de l’occasion que vous m’offrez à travers les colonnes de votre journal pour les remercier.
Depuis le 2 janvier, date de votre installation officielle en qualité de directeur régional en chargé des questions de la jeunesse du Centre-Ouest, dites-nous quels sont les objectifs qui vous sont assignés ?
Merci bien ! Il faut dire que l’administration est une continuité et nous nous inscrirons dans cette logique. Nous allons toujours œuvrer pour la promotion de la jeunesse aux plans insertion sociale, socioéconomique, morale (formation, sensibilisation) ou en d’autres termes, la promotion intégrale. Pour l’instant, nous n’avons pas encore reçu notre lettre de mission mais comme je suis un averti du terrain pour avoir passé pratiquement plus de dix ans dans la région du Centre-Ouest, je peux dire que je maîtrise quelque peu les problèmes de jeunesses de la localité. Ce sont les grands projets et programmes du ministère que nous allons essayer de mettre en œuvre à travers le Programme spécial de création d’Emploi (PSCE) pour les jeunes et les femmes dans notre région. Pour ce faire, nous invitons les jeunes à travailler main dans la main parce que nous seuls, nous ne pouvons pas. Outre, la jeunesse, il y a les trois directeurs provinciaux, du Sanguié, de la Sissili et du Ziro. Mais aussi, nous sollicitons l’accompagnement de tous les directeurs régionaux et chefs de services de la région afin de relever tous ces défis de notre département ministériel au niveau de notre région. Par ailleurs, il y a des formations en entreprenariat, des formations professionnelles de jeunes car, qui parle d’emploi parle de qualification. A ce niveau un accent particulier sera mis sur l’employabilité des jeunes parce qu’ils se plaignent du manque d’emploi, quand bien même ils n’ont pas les compétences requises. Ce matin (ndlr : l’entretien a eu lieu le 15 janvier 2014) nous avons enregistré une note du Secrétaire général du ministère, qui, demande d’ouvrir les inscriptions pour le Certificat de qualification professionnel (CQP) et celui du Brevet (BQP). Vous n’êtes pas sans savoir que beaucoup de jeunes travaillent dans le secteur informel, mais que les documents leur manquent. Ceci vise à accroître l’employabilité de ces derniers.
La Haute intensité de main d’œuvre (HIMO), un programme du gouvernement créé en réponse au chômage et au sous-emploi des jeunes, vient de s’achever et les bénéficiaires souhaitent sa relance pour les années suivantes. Serait-ce possible ?
Effectivement, il faut dire que ce programme a eu des échos favorables car, il a permis d’améliorer tant soit peu les conditions de vie des bénéficiaires directs du projet. Il est alors normal, qu’ils manifestent le désir de sa reconduction. En tout cas, ce qui est probable, c’est que le projet sera reconduit parce que le ministre en charge notamment des Infrastructures et le gouvernement sont à leur écoute et la question est à l’étude. (NDLR : le Premier ministre a en fait annoncé sa reconduction à l’occasion de la rencontre bilan des mesures sociales le 17 janvier 2014 avec les bénéficiaires). Par ailleurs, je voudrais informer les jeunes de ce que les stages et pré-emplois continuent toujours dans les différentes entreprises et qu’ils peuvent poursuivre les demandes.
Avez-vous un message à l’endroit de la jeunesse de votre région ?
Je voudrais lui dire tout simplement de se mobiliser, mais surtout, d’être ambitieuse et dynamique, de venir toujours vers la direction régionale pour chercher l’information. La direction est là pour eux, nous aussi à notre niveau nous allons tout faire pour donner l’information en les accompagnant dans la réalisation de leurs objectifs. Nos portes resteront toujours ouvertes, ainsi que l’ensemble de mes collaborateurs qui seront disposés à les écouter qu’ils soient organisés en associations ou pas. Je pense que c’est ensemble, dans la collégialité, que nous allons réussir. Il existe beaucoup d’opportunités pour les jeunes et les femmes à travers les projets d’initiatives et également que les fonds sont disponibles. Aussi, demandons-nous le soutien de toutes les autorités de la région du Centre-Ouest et à la presse de nous soutenir parce que les questions de la jeunesse ne sont pas l’apanage d’un seul ministère, encore moins de la direction régionale de la Jeunesse seule.
Propos recueillis par
Zanga Souleymane DAO
zangson87@gmail.com