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Le Pays N° 5232 du 2/11/2012

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Plan d’action contre l’exclusion sociale : Pour qu’aucune femme ne soit plus accusée de sorcellerie
Publié le vendredi 2 novembre 2012   |  Le Pays


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© Ministère par Aristide Ouedraogo
Forum national sur l`enfance
Mardi 25 septembre 2012.Burkina : Le ministre de l`action sociale et de la solidarité nationale clémence Traoré a pris part au Forum national sur l`enfance. photo( clémence Traoré )


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Deux ministres, Alain Edouard Traoré de la Communication et Clémence Traoré de l’Action sociale et de la solidarité nationale, ont présidé le 29 octobre 2012 à Ouagadougou, un atelier d’appropriation du plan d’action national de lutte contre l’exclusion sociale des personnes accusées de sorcellerie 2012-2016. L’atelier a regroupé des hommes de médias et des partenaires techniques et financiers du ministère de l’Action sociale et de la solidarité nationale. L’objectif du plan d’action est de bannir de nos sociétés toutes les formes d’exclusion sociale et surtout l’exclusion des personnes accusées de sorcellerie.

Le plan d’action national de lutte contre l’exclusion sociale des personnes accusées de sorcellerie couvrant la période 2012-2016 a été adopté en mars 2012. Pour permettre une meilleure appropriation de ce plan d’Action, le ministère de l’action sociale et de la solidarité nationale (MASSN) a procédé à un atelier d’appropriation par certains acteurs. Ces acteurs sont les journalistes et les partenaires techniques et financiers. Cette cérémonie d’explication et d’appropriation du plan d’action avait pour patron, le ministre de l’Information et de la communication, porte-parole du gouvernement, Alain Edouard Traoré. La ministre de l’Action sociale et de la solidarité nationale, Clémence Traoré, a expliqué que le plan d’action a été élaboré suivant un processus inclusif. L’étude commanditée par le ministère a révélé que le phénomène prend de l’ampleur. Il était temps qu’une stratégie soit mise en place afin « d’éviter qu’une bonne partie de la population se retrouve dans la rue sur la base de faits que personne n’arrive à justifier. » Elaboré de façon participative avec les personnes concernées, les chefs coutumiers, les techniciens, le plan a requis la contribution de tous et Clémence Traoré expliquera que cela permettra une exécution en synergie. Pour elle, c’est un phénomène qui porte atteinte à l’équilibre social et il va falloir y mettre un terme. Pour le patron de la cérémonie, le ministre de la Communication, Alain Edouard Traoré, il est important que tous soient mis au parfum de ce qui est envisagé par le gouvernement pour lutter contre le phénomène. La pratique de l’exclusion sociale est dégradante pour toute société et pour le Burkina Faso ; les chiffres éloignent le pays des normes internationales. C’est une situation inacceptable, a-t-il expliqué. En 2001, environ 600 personnes sont encore victimes d’allégations de sorcellerie et « cela constitue une honte pour la société », a confié Alain Edouard Traoré. Le directeur général de la solidarité nationale, Boukary Sawadogo, qui a présenté le plan d’action national, a expliqué que l’objectif général du plan est de créer un environnement favorable à l’élimination de l’exclusion sociale des personnes accusées de sorcellerie au Burkina Faso. Aussi le plan fait-il ressortir une large part au Programme d’information et de communication (PIC) à l’endroit de 80% des populations des 45 provinces du pays, à la prise en charge de 100% des personnes victimes d’exclusion sociale par allégation de sorcellerie et au renforcement des capacités techniques et institutionnelles de 315 acteurs de lutte contre l’exclusion sociale des personnes accusées de sorcellerie au Burkina Faso. Boukary Sawadogo ajoutera que le plus important sera la sensibilisation et les actions de plaidoyer pour faire évoluer les mentalités. Ces plaidoyers iront à l’endroit des détenteurs de pouvoir et de droit coutumiers d’accompagner le gouvernement dans la mise en œuvre du plan d’action. Le ministre Alain Edouard Traoré a aussi confié que quand bien même il n’existe pas une loi spécifique qui condamne l’exclusion sociale pour fait de sorcellerie, le corpus légal du Burkina Faso permet de poursuivre quiconque qui s’attaquera à une personne pour des allégations de sorcellerie. Néanmoins, une proposition de loi portant répression des violences faites aux personnes accusées de sorcellerie est en cours d’examen. Auparavant, il faudra que tous s’accordent sur le lexique à utiliser en termes de sorcellerie.

Aimé NABALOUM

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