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Démissions du CDP : N’enterrons pas vite le parti présidentiel  !
Publié le lundi 20 janvier 2014   |  L’Hebdomadaire


Santé:
© Présidence par DR
Santé: Chantal Compaoré a procédé au lancement officiel de deux nouveaux vaccins
La Première Dame, Chantal COMPAORE, a procédé le 31 octobre 2013, à Tanghin-Dassouri au lancement officiel de deux nouveaux vaccins (anti-pneumocoque et anti-rotavirus) dans le cadre du Programme élargi de vaccination au Burkina Faso.


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A l’occasion de la présentation des vœux du nouvel an des femmes du Burkina à la première dame, Mme Chantal Compaoré, cette dernière a eu la bonne formule pour répondre à ses interlocutrices  sur les démissions au sein du CDP et les médisances dont est victime le gouvernement : « On ne peut pas plaire à tout le monde. C’est la vie. C’est la politique. On s’en remet à Dieu ».



La première dame par cette assertion, fait montre d’une lucidité et d’un réalisme à bon escient. La politique a ses raisons que la raison ignore et Blaise Compaoré doit se rendre à l’évidence. Il doit faire le deuil de ses anciens alliés et /ou amis, notamment les ex-bonzes du CDP. Pour rebondir, il a besoin d’avoir les pieds sur terre pour considérer ces démissions en cascade comme un avatar normal de la dynamique politique subséquent à tout régime démocratique.

Cette dynamique met aujourd’hui à mal le CDP mais ce serait aller vite en besogne que d’enterrer le parti présidentiel dans le sable mouvant des démissionnaires. Cela est d’autant plus vrai que la liste des démissionnaires est allongée par des illustres inconnus qui en réalité étaient des poids morts depuis des lustres au sein du CDP.

Ces personnes comme les Yarga Larba, Toé Jean Yado ou Kader Cissé ne mobilisaient plus grand monde malgré leur statut d’anciens ministres. En réalité, si ces poids morts ou dormants n’avaient pas pris congé de la politique, c’est la politique qui avait pris congé d’eux.

Ainsi malgré eux ou contre leur activisme hostile aux intérêts du parti majoritaire ce dernier a réussi l’exploit de demeurer le premier parti du Burkina avec 70 élus députés et plus de 12 300 conseillers municipaux. Dans l’agitation actuelle des démissionnaires, il y a comme des tonneaux vides qui font beaucoup de bruits dans une orchestration théâtrale pour marquer les esprits. C’est une guerre psychologique que les démissionnaires entendent faire subir à ceux qui sont restés fidèles au parti présidentiel.

Mais si le scénario peut ébranler les militants lambda, il y a des risques qu’il soit inopérant chez les plus avertis. Et les militants avertis il en existe toujours au CDP. Ceux pour qui la politique ne rime pas avec intrigues et calculs mesquins mais fidélité en amitié et à des idéaux. Et l’on peut tout reprocher au CDP sauf de manquer d’une vision politique et programmatique pour le Burkina.

C’est sur la base de cette vision et de ces amitiés sincères qu’Assimi Kouanda peut reconstruire ou renforcer le parti en comptant sur du sang neuf mais aussi des compétences éprouvées comme celle d’un Luc Adolphe TIAO, Soungalo Apollinaire Ouattara, Naboho Kanidoua, Alain Yoda, etc. On le voit bien, le CDP a encore des têtes pensantes pour rester très actif sur la scène politique et pourquoi pas disputer aux autres partis la conservation de sa position dominante. Cela commence par une bonne présidentielle avec ou sans Blaise Compaoré en 2015.

Pour ce faire, le parti doit continuer de parier sur le rajeunissement de ses cadres et surtout se garder de tout attentisme dans la mise en œuvre des conclusions du cinquième congrès qui avait expressément recommandé une politique d’ouverture envers la jeunesse et le genre.

En tout cas les activités débordantes du secrétariat exécutif national ces derniers temps est une preuve qu’il a pris conscience qu’il faut rassurer les militants de base et pourquoi pas conquérir de nouveaux espaces. Tâche difficile mais pas impossible car il faut encore croire au charisme de Blaise Compaoré pour garder la cohésion et le moral sur le reste de ses troupes.

A ce propos, même s’il ne faut pas être naïf pour croire à l’acte d’allégeance à l’unanimité moins un des 70 députés CDP à Blaise Compaoré, cet acte a néanmoins une haute signification symbolique  : le président peut encore rassembler.

En témoigne, outre cet acte d’allégeance des députés, la déclaration de loyauté du Premier ministre et celle de trois partis de la mouvance présidentielle. Par ailleurs, les tournées du bureau politique du CDP dans les provinces font ressortir que même si le choc et l’incompréhension sont visibles chez les militants de base, ils ne cèdent pas au découragement.

Le matériau est là pour continuer de garder le parti présidentiel parmi les grands partis, à défaut d’être toujours le premier au Burkina. De toute manière, c’est à la lumière d’une consultation électorale à l’échelle nationale que l’on mesurera véritablement la force du séisme subi par le parti majoritaire avec les présentes démissions.

Dans cette perspective, 2015 est si loin et si proche. En attendant, Assimi Kouanda et les siens doivent raison gardée et se satisfaire de la philosophie de Mme Chantal Compaoré  : on ne peut pas plaire à tout le monde. Ainsi va la politique. Ainsi va la vie.

L’hebdo du Burkina

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