Les démissionnaires du Congrès pour la démocratie et le progrès (CDP, au pouvoir au Burkina Faso) comptent présenter officiellement, le samedi 25 janvier prochain, le nouveau parti qu’ils ont créé, a-t-on appris auprès de Roch Marc Christian Kaboré, ancien président de l’Assemblée nationale, un des démissionnaires.
Présent à la marche de l’opposition hier samedi à Ouagadougou, Roch Marc Christian Kaboré, par ailleurs, ancien n°1 du parti présidentiel, a annoncé que les démissionnaires du CDP vont tenir une assemblée constitutive le samedi 25 janvier afin de procéder à la création de leur nouveau parti.
L’ancien président de l’Assemblée nationale et d’autres bonzes du CDP tels que Simon Compaoré, ancien maire de Ouagadougou et Larlé Naaba Tigré, ancien député à l’Assemblée nationale, ont assisté à la journée de protestation.
« Nous avons participé à la marche de l’opposition parce que les points qui sont des points tels que la non révision de l’article 37, la non mise en place du Sénat sont des points sur lesquels nous adhérons pleinement », a confié Roch Marc Christian Kaboré, à la presse.
Il a ajouté que « même si nous n’étions pas constitués en tant que parti politique pour le moment, nous pouvions participer à cette marche en tant que démocrates pour soutenir ces deux points majeurs qui nous ont amenés à quitter le CDP ».
Le 4 janvier dernier, 75 militants et non des moindres du parti au pouvoir au Burkina Faso, ont adressé une lettre de démission collective au premier responsable du parti.
Entre autres griefs, ces anciens caciques du parti présidentiel reprochent aujourd’hui au CDP, « une mauvaise gouvernance et un manque de démocratie interne ».
Ils s’insurgent également contre la mise en place du Sénat, la 2e chambre parlementaire et contre une éventuelle révision de l’article 37 de la Constitution dont la modification permettra à l’actuel président Blaise Compaoré de se représenter à la présidentielle de 2015.
Depuis cette date (4 janvier), l’on assiste à des démissions en cascades au sein du parti au pouvoir au Burkina Faso.
ALK/of/AP