Les récentes démissions du parti majoritaire des trois ténors (Salif Diallo, Roch Marc Christian Kaboré, Simon Compaoré) et compagnie ont eu des répercussions sur la vie du parti dans de nombreuses localités. Dans le Houet cependant, la sérénité semble être toujours de rigueur au sein de la section provinciale du CDP. C’est du moins ce que pense son secrétaire général, Salia Sanou, qui dénonce d’abord le comportement des ex- militants puis donne son avis sur les rumeurs de démission de l’ex-maire de Dafra, Sidi Sanogo.
Salia Sanou, maire de la commune de Bobo : Je pense que la manière n’y était pas, car pour nous, il fallait que le problème soit posé au niveau des instances et qu’on puisse nous retrouver pour chercher ensemble des solutions. Parce que c’est au niveau des structures et pourquoi pas du bureau politique qu’on se retrouve pour débattre des divergences afin d’apporter des solutions.
En aucun moment, en tout cas à ma connaissance, ces camarades d’hier que sont Salif Diallo, Roch Marc Christian Kaboré et Simon Compaoré n’ont approché les structures. Ils se lèvent comme ça et démissionnent. Pour moi, c’est même un mépris pour les structures du parti. On ne peut pas les suivre comme des animaux.
En tout cas, pas à Bobo-Dioulasso où on ne parle pas de démission. Il est vrai que les rumeurs disent que Baba Traoré, l’ex-président du conseil régional, est parti. C’est faux, il est avec nous. J’attends encore de confirmer un seul départ. Celui de l’ex-maire de l’arrondissement de Dafra, Sidi Sanogo.
Il m’a approché et m’a parlé de sa démission. Mais jusque-là je n’ai toujours pas reçu sa lettre. Il n’y a que le seul cas de démission que je connais à Bobo.
François Compaoré : Pour nous, c’est le jeu démocratique et c’est normal. On adhère librement à un parti et on quitte librement un parti. Je n’ai pas de commentaire à faire.