Le ministre de l’Economie et des Finances, Lucien Marie Noël Bembamba et la représentante-résidente de la Banque Africaine de développement (BAD) ont signé, le jeudi 9 janvier 2014 à Ouagadougou, deux conventions de financement d’un montant de 83, 291 milliards F CFA pour la mise en œuvre de deux projets. La Banque africaine de développement (BAD) va financer deux projets de désenclavement à hauteur de 83, 291 milliards de FCFA. L’accord de financement a été signé le jeudi 9 janvier 2014 à Ouagadougou. Les deux conventions de financement portent sur le projet d’aménagement de routes de désenclavement interne et celui de Gestion participative des forêts classées. Ces conventions ont été signées à l’intention du ministère des Infrastructures, du Désenclavement et des Transports et celui de l’Environnement et du Développement durable. Selon la représentante-résidente de la Banque africaine de développement (BAD), Ginette Nzau-Muteta, le premier projet d’aménagement de routes de désenclavement interne dont la valeur est estimée à 77,256 milliards de francs CFA, vise à désenclaver les zones à fort potentiel de croissance économique. Elle a soutenu que le projet permettra la construction et le bitumage des routes nationales entre Dédougou-Tougan, pour une longueur de 91 kilomètres et entre Kongoussi-Djibo, pour 96 kilomètres. Ginette Nzau-Muteta a ajouté que ces deux routes, actuellement des routes en terre ordinaire en mauvais état, desservent des régions de forte productivité agro-pastorale. Quant au ministre des Infrastructures, du Désenclavement et des Transports, Jean Bertin Ouédraogo, il a indiqué que la réalisation de ce projet va favoriser l’exploitation optimale des potentialités agricoles, pastorales et minières dans les régions concernées. Il va aussi, selon lui, permettre l’accroissement de la compétitivité des productions et l’amélioration du trafic international et de la sécurité des biens et des personnes. Le ministre en charge du désenclavement a, par ailleurs, souligné que le second projet dont le coût global est de 6,35 milliards de francs CFA vise à augmenter la capacité de séquestration du gaz carbone, renforcer la gouvernance forestière, sécuriser et aménager 12 forêts classées d’une superficie de 284 000 ha. A entendre Mme Nzau-Muteta, l’objectif principal du programme est d’aider le Burkina Faso à réduire la déforestation et la dégradation des forêts afin de renforcer sa capacité de séquestration de carbone. Du reste, elle a affirmé que pour ce dernier projet, les aires d’intervention couvrent douze forêts classées des régions de la Boucle du Mouhoun, du Centre-Ouest, du Sud-Ouest et l’Est pour une superficie d’environ 300 000 ha. « Les résultats attendus sont, entre autres l’actualisation de douze plans d’aménagement, la construction de 95 infrastructures structurantes pour l’exploitation, la valorisation et la commercialisation des produits forestiers, la structuration et la formation de 180 groupements de producteurs, etc. », a fait savoir la représentante de la BAD. Le ministre de l’Environnement et du Développement durable, Salif Ouédraogo a, pour sa part, signifié que l’appui que son département a reçu va aider au niveau de la gouvernance environnementale et forestière à lutter principalement contre la dégradation des forêts classées et la déforestation. « Les forêts et les arbres jouent un grand rôle dans l’équilibre, dans la biodiversité et en matière de sécurisation de carbone. Donc, il est très important de veiller à la protection de ces forêts dans le cadre d’une gestion participative », a-t-il déclaré.