La coordination provinciale de l’opposition politique du Houet a animé une conférence de presse, le mardi 14 janvier 2014 à Bobo-Dioulasso. Elle a invité la population à la Journée nationale de protestation (JNP), le samedi 18 janvier prochain.
Dans la déclaration liminaire, les animateurs de la conférence de presse ont rappelé les meetings « historiques » du 29 juin et du 28 juillet 2013 qui ont marqué, selon eux, le point de départ de l’éveil de conscience du peuple burkinabè. Contrairement à une légende établie, les Burkinabè auraient compris, de l’avis des conférenciers, qu’ils peuvent exprimer leur colère dès lors que leurs intérêts étaient bafoués. Ils ont remercié « tous les segments de la société qui ont pu arracher au gouvernement un arrêt du processus de mise en place du Sénat ». Pour ce qui est de la déclaration du président le 12 décembre dernier à Dori, les conférenciers ont trouvé qu’il s’agit là, d’une intention clairement affichée et publiquement annoncée par le chef de l’Etat, de procéder à la révision de l’article 37 de la Constitution burkinabè et d’imposer coûte que coûte le Sénat. C’est pourquoi, pour eux, le Burkina Faso est entré dans une phase décisive de son histoire politique, avec le nouvel an qui commence. Pour cela, et au nom de l’ensemble des partis politiques de l’opposition, l’état-major permanent de crise invite le peuple du burkinabè à prendre part massivement à la Journée nationale de protestation, le 18 janvier 2014. Il s’agit pour eux, de dire non à la révision de l’article 37 de la Constitution, au Sénat et à la politique du gouvernement. Un appel qu’ils lancent aux démocrates et patriotes, aux organisations de la société civile, aux travailleurs et commerçants, aux élèves, étudiants et paysans de toute l’étendue du territoire national. « A Bobo-Dioulasso, elle est prévue à la place Tiéfo Amoro et les modalités seront annoncées incessamment », ont-ils promis. Et pour éviter tout débordement, le correspondant provincial de l’Union pour le progrès et le changement (UPC), Moussa Zerbo, a indiqué que la JNP se veut être pacifique. « Nous voulons juste dire non à la politique du gouvernement. Nous ne sortons pas pour des casses ou injurier qui que ce soit », a-t-il souligné.