A l’occasion de la mise en route de l’interconnexion entre le Burkina, le Ghana et le Togo en juillet dernier, ONATEL-SA avait promis de poursuivre sa politique d’interconnexion par fibre optique, notamment avec le Niger. C’est chose faite depuis le 29 octobre 2012. Le «leader des télécommunications au Burkina Faso» et la Sonitel (Société nigérienne de télécommunications) ont procédé, à Fada N’Gourma (220 kilomètres à l’est de Ouagadougou), au lancement officiel de l’interconnexion entre le Burkina et le Niger. La cérémonie a connu la participation effective des ministres burkinabè et nigérien en charge des télécommunications, d’autorités politiques et administratives des deux pays et de la population de la cité de Yendabli.
D’une longueur de 176 kilomètres, la fibre optique permettra de connecter le Niger au câble sous-marin SAT3 en internet haut débit, lui permettant de diversifier ses voies d’interconnexion avec la sous-région et le reste du monde. Du côté du Burkina, une nouvelle ère s’ouvre pour les localités de Namougou, Pimpédi, Ougarou, Matiacoali, Nalougou et Kantchari qui ont également l’occasion d’exploiter le Haut Débit grâce à la fibre optique aussi bien pour les populations que pour les entreprises qui y sont installées. L’interconnexion par fibre optique, indiquera le directeur général de ONATEL-SA, Mohammed Morchid, est une «ardente» obligation économique et sociale «à l’heure où les populations de tous âges se connectent régulièrement à internet pour y trouver des informations pratiques sur les services ou les loisirs».
Une réflexion entièrement partagée par le ministre nigérien de la Communication et des Nouvelles technologies de l’information, Salifou Labo Bouché, pour qui la toute nouvelle infrastructure est indispensable au désenclavement technologique des populations. «Mon pays, malgré les progrès réalisés en termes de taux de couverture et de pénétration des services Tic, connaît un important déficit de connectivité… C’est pourquoi le Niger se félicite et se réjouit aujourd’hui de la réalisation par le Burkina Faso de ce tronçon manquant…», dira-t-il.
Le ministre des Transports, des Postes et de l’Economie numérique, Gilbert Noël Ouédraogo, lui, n’a pas manqué de féliciter les deux opérateurs de réseau. «Vous contribuez ainsi à faire de l’axe Ouagadougou-Niamey une artère essentielle des réseaux de communication par fibre optique, qui seront demain les supports incontournables des échanges économiques entre nos Etats et avec le reste du monde.» Les deux ministres ont par ailleurs exprimé leur reconnaissance à la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’ouest (Cédéao) et à l’Union économique et monétaire ouest africaine (Uémoa) pour leur accompagnement.
Le Burkina Faso est aujourd’hui connecté par fibre optique à la Côte d’Ivoire, au Mali, au Sénégal (via le Mali), au Togo, au Bénin, au Ghana et maintenant au Niger. «Avec toutes ces liaisons, nous pourrons affirmer avec fierté que ONATEL-SA se présente comme un carrefour pour l’acheminement du trafic dans l’espace sous- régional au vu de sa position géographique stratégique», se réjouira M. Morchid. A terme, ONATEL-SA projette la construction d’autres liaisons en fibre optique à travers le pays afin de créer des boucles de sécurisation du trafic.