Le Tribunal administratif de Banfora a délibéré, le lundi 13 janvier 2014 sur la plainte du Congrès pour la démocratie et le progrès (CDP) contre l’Union pour le progrès et le changement (UPC) et le Rassemblement pour le développement du Burkina (RDB) dans le but d’invalider leurs listes aux élections municipales partielles dans la commune de Soubakaniédougou. Après les débats des audiences du 10 janvier dernier, le parti au pouvoir a été débouté parce qu’il aurait déposé la plainte hors délai. En effet, les listes ont été publiées le 24 décembre 2013 alors que sa plainte remonte au 4 janvier 2014, largement après le délai de 72 heures exigé par le Code électoral. Dans les faits, la période du 12 au 15 décembre consacrée à la réception des dossiers de candidatures pour la reprise partielle des élections municipales qui concerne ladite commune. Les membres de la Commission ad hoc de validation des listes se sont donné rendez-vous ce jour-là, pour valider les listes des candidats des différents partis politiques. A l’examen des dossiers, des anomalies ont été constatés. Après un consensus de la Commission, toutes les listes ont été validées. Mais le mandataire du CDP a quand-même porté plainte demandant l’invalidation des listes du RDB et de l’UPC. A propos, le CDP reproche à la Commission électorale communale indépendante (CECI) d’avoir validé des listes de candidatures avec des actes de naissance non légalisés. Il dit avoir constaté dans des dossiers, des photocopies d’actes de naissance légalisées et non datées, mais aussi des signatures non conformes. La CECI a dit avoir notifié par courrier en date du 26 décembre 2013 au président de la sous-section du CDP de Soubakaniédougou, qu’il n’avait pas cette prérogative et qu’il devait s’adresser au Tribunal administratif de Banfora. Pourtant, le CDP estime n’avoir reçu la réponse que le 4 janvier 2014.