La 1re réunion du Conseil d’Administration du projet de développement de Bio-carbone et Développement rural en Afrique de l’Ouest (BIODEV) se tient les 14 et 15 janvier 2014, à Ouagadougou. Durant deux (2) jours, les participants, venus du Burkina, de la Sierra Léone, de la Guinée et du Mali, plancheront sur des questions ayant trait aux changements climatiques et prodigueront des mesures efficientes pour endiguer l’avancée du désert.
Ce projet, mis en place en fin 2012 à Bamako, vise à contribuer à augmenter la séquestration du carbone dans les forêts et les systèmes agro-forestiers dans les pays en voie de développement en général et du Sahel en l’occurrence.
En effet, 60% de la population sahélienne vit en milieu rural et ne compte que sur les ressources naturelles qui sont en proie aux effets négatifs des changements climatiques.
Le Coordonnateur régional pour l’Afrique de l’Ouest et du Centre mondial d’Agroforesterie (ICRAF), Docteur Zac Tchoundjeu, a fait observer la nécessité pour les pouvoirs publics du Sud de trouver des mesures vigoureuses pour éviter le pire.
Il a indiqué que « sans risque de se tromper, ce sont les populations rurales pauvres de l’Afrique au Sud du Sahara qui vont le plus souffrir des effets négatifs de changement climatique ».
Même point de vue émis par le ministre de la Recherche scientifique et de l’Innovation, Pr Gnissa Isaie Konaté quand il dénonce la destruction de la forêt orchestrée par les agriculteurs.
« La dégradation très poussée de ces ressources est liée aux arbres que nous tuons soit pour nourrir les animaux, soit pour faire de nouveaux champs », a-t-il précisé.
Circonscrire la déforestation en outillant les paysans
Pour éradiquer la déforestation et circonscrire le phénomène de changement climatique, le Coordonnateur, Tchoundjeu se dit confiant des bienfaits du projet.
Selon lui, « la finalité de ce projet vise à renforcer la capacité de nos paysans pour qu’ils sachent mieux planter certaines catégories d’arbres. Nous allons beaucoup insister sur le renforcement des capacités sur la manière dont l’arbre est perçu dans le système sahélien, pour que l’arbre ne soit plus un obstacle pour l’agriculture, mais plutôt que l’arbre accompagne l’agriculture ».
Il précise faire en sorte que ceux-ci « sachent qu’en plantant un arbre sélectionné, il peut avoir des revenus, il peut avoir son bois de chauffage, il peut fertiliser son sol, il peut nourrir son bétail. Donc, c’est la fonction pluridimensionnelle de l’arbre que le projet relève ».
Aussi, le Pr Konaté a-t-il félicité l’effort consenti par la Finlande en soutenant ce projet BIODEV. Il a par ailleurs souhaité que les résultats de cet atelier permettre d’améliorer les conditions de vie des populations.