Le personnel enseignant du primaire, membres et sympathisants du Syndicat national des travailleurs de l’éducation de base (SYNATEB), a tenu une assemblée générale à la Bourse du travail, dans la matinée du 13 janvier 2014, à Ouagadougou. Il s’est agi pour eux de revendiquer l’application de la grille indemnitaire qui, selon eux, dort dans les tiroirs du gouvernement depuis 2008. « Si rien n’est fait pour résoudre incessamment notre préoccupation, nous allons procéder à des grèves illimitées », a laissé entendre Malick Bamba, secrétaire général de la section provinciale du SYNATEB/ Kadiogo.
« Nous avons appelé nos membres à la mobilisation ce matin afin de leur donner des informations liées à la relecture de la grille indemnitaire qui, depuis des années, traîne dans les tiroirs du gouvernement ». C’est en ces termes que le secrétaire général de la section SYNATEB du Kadiogo, Malick Bamba, a justifié la tenue de leur assemblée générale. « Il était logique pour nous de donner l’information juste à nos militants puisqu’il se susurre que ce sont les syndicats qui bloquent l’aboutissement des propositions du gouvernement », a-t-il dit. Les syndicats des travailleurs ont demandé une relecture de la grille indemnitaire, au regard de la vie chère, mais en lieu et place de cela, le ministère de la Fonction publique et de la Sécurité sociale a proposé une reforme en quatre typologies, a-t-il rappelé. « Nous avons constaté que la grille indemnitaire proposée ne tient pas compte de la spécificité de certaines revendications des travailleurs d’autres départements ministériels comme ceux du ministère de l’Education nationale et de l’Alphabétisation. Par conséquent, les travailleurs trouvent que cela est à leur désavantage », a déploré Malick Bamba. Selon lui, les enseignants ont jugé bon d’aller à l’action en débrayant les lieux de travail pour résoudre la question de la relecture de la grille indemnitaire qui n’a que trop duré. « Nous avons mobilisé nos troupes pour accompagner nos responsables syndicaux qui ont échangé avec le gouvernement », a-t-il dit. Pour lui, quel que soit les résultats et les conclusions, les enseignants vont maintenir la pression à travers des sit-in et des grèves. Il a laissé entendre que des responsables syndicaux dans les régions du Centre-sud, des Hauts-Bassins et de la Boucle du Mouhoun ont également procédé à la grève dans la journée du 13 janvier 2014. « La vie est tellement dure que nous avons des difficultés à contenir la hargne des militants de base. S’il le faut, nous irons en grève illimitée », a poursuivi Malick Bamba. Le gouvernement doit faire l’effort pour satisfaire nos préoccupations, sinon nous serons obligés de prolonger les grèves, a averti Malick Bamba. « C’est vrai que notre ministre de tutelle prône le dialogue social pour juguler nos préoccupations, mais cette fois-ci, c’est le gouvernement qui est habilité à trouver une solution », a-t-il conclu .
Par Soumoubienkô Roland KI