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Meeting de soutien de la FEDAP/BC: Le plan B de Blaise Compaoré
Publié le mardi 14 janvier 2014   |  Actu Burkina


Marche-meeting
© Autre presse par Bénéwindé Bidima
Marche-meeting de l`opposition contre le Sénat
Dimanche 28 juillet 2013. Ouagadougou. L`opposition a organisé une marche suivie de meeting pour dire "Non" au Sénat


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progrès avec Blaise Compaoré (FEDAP/BC), Adama Zongo, à Bobo-Dioulasso, le vendredi 10 janvier, viennent définitivement fixer les Burkinabè sur la nature de cette association. En effet, l’on pourrait suggérer à la FEDAP/BC de se donner la devise suivante : Blaise Compaoré ou la Mort, nous vaincrons ! Ou encore, pas de salut pour le Burkina sans Blaise Compaoré ! En tous les cas, les Burkinabè doivent désormais se convaincre que dans leur lutte pour l’alternance et la démocratie, ils auront à faire à des gens dont la raison d’être est liée à la personne de Blaise Compaoré qui, à les entendre, est l’homme que la Providence a bien voulu offrir au Burkina, pour veiller sur lui jusqu’à ce que la nature en décide autrement
Un Messie nous est né ! Alléluia !

N’ayons pas peur des mots ni de la comparaison. Un Messie nous est né ! Alléluia ! La FEDAP/BC est bien dans son rôle de déification de son mentor. Seulement, l’on peut faire observer, en nous fondant sur l’histoire, que très souvent, les dérives autoritaires et les pouvoirs à vie sont suscités par ce genre d’organisations qui font feu de tout bois pour préserver leurs intérêts, quitte à mettre le pays à feu et à sang. Les Burkinabè sont avertis. Le meeting de Bobo sera dupliqué sur l’ensemble du territoire, pour travailler au corps les Burkinabè. L’on ne manquera pas l’occasion d’agiter des épouvantails pour faire peur aux Burkinabè et les convaincre que sans Blaise Compaoré, le Burkina connaîtra les affres que les pays de la sous-région ont connues. Et la peur étant un sentiment humain, ils réussiront certainement à rallier certains Burkinabè à leur cause. Que personne ne se méprenne ! La FEDAP/BC a la pédagogie et les moyens de sa politique. N’allez surtout pas poser à ces gens des questions rationnelles, ils vous apporteront des réponses qui participent à la fois du mysticisme et de la métaphysique. Cela dit, les Burkinabè épris de paix durable, d’alternance, de démocratie ne doivent pas se faire d’illusions. Le combat sera long, laborieux et périlleux. En effet, il se profile à l’horizon un scénario qui pourrait mettre aux prises, de manière manichéenne, deux camps au Burkina. Le camp des démocrates et des patriotes qui, de manière légitime, va mener une lutte fondée sur des principes démocratiques et des valeurs, et le camp de tous ceux qui croient dur comme fer, que sans Blaise, « tout est dépeuplé » au Burkina. Il faut donc à juste titre voir se dérouler dans les jours à venir, la bataille de la raison et du bon sens contre la passion, pour le malheur des populations déjà éprouvées par la faim et la misère. D’un côté, l’on brandira la Constitution. Ceux d’en face n’en auront cure. Les ingrédients d’un affrontement sont objectivement réunis.

Des Burkinabè sortiront du bois pour appeler à la nécessité d’une constituante qui déboucherait sur une nouvelle Constitution

Dans ces conditions, tout passage en force du pourvoir pour lever le verrou de l’article 37, par voie référendaire ou parlementaire, pourrait être l’élément déclencheur d’une crise qui pourrait installer le Burkina dans la chienlit. Une telle situation malheureuse rendrait l’élection présidentielle de 2015 inopportune. La priorité serait alors d’éteindre d’abord l’incendie et de créer un environnement apaisé. Des Burkinabè sortiront alors du bois pour appeler à la nécessité d’une constituante qui déboucherait sur une nouvelle Constitution. La parade est ainsi trouvée pour remettre les compteurs à zéro. Blaise Compaoré se verrait alors autorisé dans ce cas de figure à prendre part à la compétition présidentielle, puisque les données auront changé. Tel pourrait être le plan B de Blaise Compaoré. En effet, quand un pays connaît de graves difficultés liées surtout à la cohésion nationale, les princes qui nous gouvernent peuvent facilement invoquer « l’intérêt supérieur de la nation » pour se donner une rallonge. L’on se souvient que Laurent Gbagbo, pour ne prendre que cet exemple, s’était vu accorder un bonus en raison de la guerre civile qui prévalait dans son pays. Ce scénario, qu’aucun Burkinabè ne doit souhaiter pour le pays, pourrait être celui de tous ceux qui ont intérêt dans un pourrissement de la situation politique au Burkina. Blaise Compaoré avait déjà fait observer au président nigérien Mamadou Tandja, qu’il allait droit dans le mur, quand celui-ci voulait charcuter la Constitution de son pays pour « achever ses chantiers ». Le président Compaoré saura, il faut l’espérer, ne pas reproduire chez lui la même faute.

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