Accueil    MonKiosk.com    Sports    Business    News    Femmes    Pratique    Burkina Faso    Publicité
NEWS
Comment

Accueil
News
Politique
Article



 Titrologie



L’Express du Faso N° 3605 du 11/9/2013

Abonnez vous aux journaux  -  Voir la Titrologie

  Sondage



 Nous suivre

Nos réseaux sociaux



 Autres articles


Comment

Politique

Ça y est, on ira au référendum !
Publié le lundi 13 janvier 2014   |  L’Express du Faso


68e
© AFP par DR
68e Assemblée Générale des Nations Unies : le Président Blaise Compaoré lors de son allocution
Mercredi 25 septembre 2013


 Vos outils




 Vidéos

 Dans le dossier

Il n’y a pas de doute, les Burkinabé seront appelés à trancher la question de l’article 37 de la Constitution et probablement du Sénat à travers un référendum. Puisque, finalement, la nécessité de les appeler s’impose. Les acteurs du jeu politique n’arrivant pas à s’accorder, le peuple jouera au juge pour les départager. Surtout avec la démission d’anciens caciques du Congrès pour la démocratie et le progrès (CDP) qui, de leur côté enfoncent le clou des dissensions entre ceux qui demandent la révision et ceux qui sont contre.

En effet, la Fédération associative pour la paix et le progrès avec Blaise Compaoré (FEDAP-BC), en meeting samedi 11 janvier à Bobo-Dioulasso a expressément appelé Blaise Compaoré à se représenter en 2015. Ce qui passe par une révision de l’article 37. Et pour cela, la FEDAP-BC a encore lancé une pétition afin de recueillir des signatures et demander le référendum. François Compaoré, petit-frère de Blaise Compaoré, secrétaire général du CDP chargé du mouvement associatif, a confirmé qu’il faut aller au référendum « si le peuple veut continuer avec lui (ndlr : Blaise Compaoré), il va continuer. Si le peuple dit non, il va arrêter ». On ne peut être plus clair. Maintenant que le front est bien ouvert, on attend de voir ce que les uns et les autres vont faire.

Ce qu’on sait, et qui n’est pas du nouveau, c’est que l’opposition est farouchement contre et le Sénat et la révision de l’article 37. Les démissionnaires du CDP également. Sur le terrain, le combat politique sera très rude. Car, en même temps qu’il faut se braquer contre la révision par des manifestations diverses, l’opposition doit convaincre ses sympathisants à voter non au cas où le référendum sera organisé. De son côté, le CDP va sans doute, très bientôt rentrer en campagne pour sensibiliser, convaincre et préparer les esprits au vote. Si référendum, il doit y avoir, ce sera le premier test pour les deux camps : opposition et pouvoir. Mais tout porte à croire que celui qui remporte le référendum part avec beaucoup de chance de remporter la présidentielle.

Dans tous les cas, 2014 et 2015 seront des années politiquement remplies au Faso. Blaise Compaoré, qui se cherchait depuis 1991 un ou des candidats sérieux, capables de le titiller véritablement et pourquoi pas le mettre en ballottage, sera servi. Avec déjà en lice et face à lui de probables candidats comme Roch Marc Christian Kaboré, Zéphirin Diabré, Ablassé Ouédraogo et pourquoi pas Gilbert Noël Ouédraogo, la campagne sera très animée et intéressante. Les plaisantins des campagnes précédentes n’auront pas le temps de faire rigoler les Burkinabé.

Seulement, il faut souhaiter que tout cela se passe dans le respect strict du jeu démocratique. Aussi, les acteurs politiques seront invités à ne pas boxer en dessous de la ceinture. Même si, dit-on, qu’en politique tous les coups sont permis. Car, il s’agira à travers ce référendum et cette l’élection présidentielle de mesurer la maturité des hommes politiques burkinabé et les animateurs de la société civile. En même temps, ce sera l’occasion de former politiquement les Burkinabé afin de les amener à s’intéresser désormais à la politique. Si le référendum n’est pas interdit, si la Constitution prévoit qu’on peut la réviser, même en son article 37 le plus querellé, il faut que les acteurs s’accordent sur ces principes démocratiques inscrits dans la loi fondamentale. Il restera à négocier les nouveaux termes de l’article 37. Afin d’éviter, à l’avenir, des bagarres politiques inutiles.


Dabaoué Audrianne KANI

 Commentaires