Ouagadougou (Burkina Faso) – Soixante-neuf sur soixante-dix députés burkinabè du groupe parlementaire du Congrès pour la démocratie et le progrès (CDP) ont, dans une déclaration reçue samedi à APA, réaffirmé leur soutien au parti au pouvoir, au moment où celle-ci fait face à une vague de démissions.
Le seul parlementaire du groupe CDP n'ayant pas signé la déclaration est le député Victor Tiendrébéogo, plus connu sous le nom de Larlé Naaba Tigré.
Dans la déclaration datée de jeudi, les 69 autres députés du parti au pouvoir disent réaffirmer leur soutien au président Blaise Compaoré et à son programme ‘'bâtir, Ensemble, un Burkina Emergent''.
Ils déclarent aussi renouveler leur confiance au parti et au Secrétariat exécutif national (SEN) et expriment leur ‘'engagement total à soutenir les institutions du pays et le gouvernement''.
Dans la déclaration, les signataires invitent ‘'les militants sincères et loyaux du Congrès pour la démocratie et le progrès (CDP) à renforcer davantage notre cohésion pour un Burkina prospère et émergent''.
Le 5 janvier dernier, 75 militants et non des moindres du parti au pouvoir au Burkina Faso, ont adressé une lettre de démission collective au SEN du parti.
Parmi les démissionnaires, il y a l'ancien président de l'Assemblée nationale, Roch Marc Christian Kaboré, l'ancien ministre et n° 1 du CDP, Salif Diallo, et le maire sortant de Ouagadougou, Simon Compaoré.
Entre autres griefs, ces anciens caciques du parti présidentiel reprochent au CDP, ‘'une mauvaise gouvernance et un manque de démocratie interne''.
Ils s'insurgent également contre la mise en place du Sénat, la 2e chambre parlementaire et contre une éventuelle révision de l'article 37 de la Constitution dont la modification permettra à l'actuel président Blaise Compaoré de se présenter à la présidentielle de 2015.
Au lendemain de départ des anciens leaders du parti, une autre lettre adressée à l'actuel patron du CDP, annonçait la démission de 116 membres, de la section de la région du Nord du Burkina Faso.