Accueil    Shopping    Sports    Business    News    Femmes    Pratique    Burkina Faso    Publicité
NEWS
Comment

Accueil
News
Société
Article




  Sondage


 Autres articles

 Météo


Comment

Société

Prison ferme et lourdes amendes pour deux journalistes : RSF fustige des peines "démesurées
Publié le mercredi 31 octobre 2012   |  Reporters sans Frontières


Le
© Autre presse
Le palais de justice du Burkina


 Vos outils




 Vidéos

 Dans le dossier

Issa Lohé Konaté, directeur de publication de l`hebdomadaire burkinabé
L`Ouragan, et Roland Ouédraogo, rédacteur du même titre de presse, ont
été condamnés, le 29 octobre 2012, par le tribunal de grande instance
de Ouagadougou, à douze mois de prison ferme, quatre millions de
francs FCA (6 000 euros) d`amende et 500 000 francs FCA (750 euros) de
dommages et intérêts. L`Ouragan est également interdit de publication
pour six mois.

Reporters sans frontières est très préoccupée par la sévérité de ces
peines. "Prison ferme et amendes asphyxiantes ne sont jamais une
réponse juste à une faute commise dans l`exercice de la profession de
journaliste", a déclaré Christophe Deloire, secrétaire général de
l`organisation.

"S`il est compréhensible que les propos tenus dans L`Ouragan fassent
l`objet de poursuites, la privation de liberté en matière de délit de
presse est disproportionnée et contre-productive. Cette décision du
tribunal de grande instance, qui ne doit pas faire jurisprudence, est
d`autant plus surprenante que le Burkina Faso prévoit de dépénaliser
les délits de presse. Enfin, l`importance des sanctions pécuniaires
peut conduire L`Ouragan à la ruine. Nous espérons que des sanctions
plus justes et proportionnelles à la faute commise seront prononcées
en appel", a-t-il ajouté.

Dans deux articles parus dans l`édition du 1er août dernier, L`Ouragan
avait mis en cause le procureur du Faso, Placide Nikiéma, en
l`impliquant dans un trafic de faux billets de banque, et en le
qualifiant de "torpilleur de la justice". Un autre article, paru dans
le numéro suivant, portait le titre "Déni de justice, le procureur du
Faso, un justicier voyou ?". Une plainte avait alors été déposée par
Placide Nikiéma pour "faits de diffamation, d`injures et d`outrage à
magistrat par voie de presse".

Le directeur de publication de L`Ouragan admet avoir commis une faute
professionnelle en publiant ces articles et a rapidement présenté ses
excuses. Son avocat estime cependant que la peine prononcée est "très
lourde" et a annoncé son intention de faire appel.

 Commentaires