Le Ministère des Droits humains et de la Promotion civique (MDHPC), à travers la Direction générale de la promotion des droits humains (DGPDH), a effectué une visite sur le périmètre irrigué de Bagré, le lundi 16 décembre 2013. L’objectif de ce déplacement est de recueillir les préoccupations des populations riveraines et les producteurs installés dans la zone aménagée de Bagré, quant au respect de leurs droits humains et des rapports qu’ils entretiennent avec les responsables de Bagrépôle.
Recueillir les préoccupations des populations riveraines et les producteurs installés dans la zone aménagée de Bagré, promouvoir et protéger les droits humains dans les projets en cours (périmètres irrigués, projets miniers), et constater d’éventuelles violations des droits humains notamment, les droits économiques et sociaux, tels sont les objectifs de la mission du Ministère des droits humains et de la promotion civique (MDHPC). Plus spécifiquement, il s’est agi pour le ministère des droits humains et de la promotion civique, à travers la direction générale de la promotion des droits humains, d’échanger avec les populations riveraines de Bagrépôle et les producteurs sur les droits humains, dans le cadre d’une mission transversale. Celle-ci était composée de cinq autres ministères dont les activités attirent un grand nombre de personnes, tels que les Ministères de l’action sociale et de la solidarité nationale (MASSN), de l’environnement et du développement durable (MEDD), de l’eau, des aménagements hydrauliques et de l’assainissement (MEAHA), des mines et de l’énergie (MME), et celui de la fonction publique, du travail et de la sécurité sociale (MFPTSS). Cette sortie de sensibilisation et d’écoute a touché particulièrement les secteurs d’activités des mines et des aménagements hydro-agropastoraux, des activités qui attirent un grand nombre de personnes dont la préservation de leurs droits n’est pas toujours pleinement assurée. Les préoccupations considérées comme source de menace et d’atteinte aux droits humains, évoquées par les producteurs de Bagré et les populations riveraines, et qui revenaient régulièrement, sont relatives aux procédures des recensements des personnes affectées par le projet intégré de Bagrépôle, le nombre des pièces à fournir pour la constitution des dossiers de demande de parcelles, le déficit de communication entre les producteurs et les responsables de Bagrépôle. Les préoccupations exprimées par les représentantes des femmes productrices se résument à la crainte de la dépossession des terres suite au bornage même des champs de case à l’insu des propriétaires, etc..
La directrice générale de la promotion des droits humains, Mariam Konaté/Coulibaly a indiqué que les grands aménagements font toujours appel à des expropriations pour cause d’utilité publique. Du fait du déplacement des personnes en grand nombre, les problèmes des droits humains ne manquent pas de se poser. « C’est dans ce sens que nous sommes venus écouter les populations expropriées pour ce qui concerne le projet intégré de Bagrépôle, sur leurs préoccupations et voir comment ces populations sont traitées sous l’angle des droits humains. Nous pensons qu’il y a un problème de communication entre Bagrépôle, l’initiateur du projet et les populations, parce qu’elles ne semblent pas comprendre comment les choses se passent, alors que tous les documents existent. De retour à Ouagadougou nous allons rendre compte des conclusions et éventuellement des recommandations qui seront faites pour améliorer, puisque, la finalité est que les populations puissent vivre en paix à Bagré », a conclu Mme Mariam Konaté/Coulibaly.