Commission électorale nationale indépendante : l’ambassadeur de France visite l’institution #aOuaga

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Commission électorale nationale indépendante : l’ambassadeur de France visite l’institution

Publié le jeudi 9 janvier 2014 | Sidwaya

© aOuaga.com par A.O
Conseil constitutionnel : le nouvel ambassadeur de France au Burkina reçu en audience
Mercredi 16 octobre 2013. Ouagadougou. Le président du Conseil constitutionnel, Albert Dé Millogo, a reçu en audience le nouvel ambassadeur de France au Burkina, Gilles Thibault. Photo : Gilles Thibault, nouvel ambassadeur de France au Burkina

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CENI 2014

Le nouvel ambassadeur de France au Burkina Faso, Gilles Thibault, était au siège de la Commission électorale nationale indépendante (CENI), le mercredi 8 janvier 2014. Le diplomate français s’est enquis de l’état de l’organisation de l’élection présidentielle de 2015 qui verra, pour la première fois, la participation des Burkinabè de l’étranger. Le vote des Burkinabè de l’étranger à l’élection présidentielle de 2015 n’est pas une préoccupation pour les Burkinabè seuls. La question est aussi suivie de près par les amis du pays, et ils veulent y apporter leur touche. Après une audience avec le président de la Commission électorale nationale indépendante (CENI) et son staff sur la question, le mercredi 8 janvier 2014, l’ambassadeur de France au Burkina Faso, Gilles Thibault, a confié qu’il est venu « présenter ses vœux à toute l’équipe de la CENI et parler de l’organisation des prochaines échéances électorales ». Le diplomate français a poursuivi, en disant qu’il est venu voir comment la CENI envisageait ce vote et les mesures qui vont être prises pour permettre le vote dans de meilleures conditions. Et ce, d’autant que la France a une expérience en la matière qu’elle veut partager avec le Burkina Faso. Précédemment consul général de son pays en Allemagne, M. Thibault n’a pas manqué de témoigner de son expérience à ses hôtes du jour : « Je lui (NDLR : le président de la CENI) ai fait part de mon expérience, en tant que consul général en Allemagne où j’avais 30 000 compatriotes dans ma circonscription et j’ai organisé en 2007, l’élections présidentielle ». L’audience a aussi permis d’évoquer la préparation matérielle de ces élections qui nécessitent un engagement de l’appareil diplomatique et consulaire.
Pour le président de la CENI, Me Barthélemy Kéré, cette visite de l’ambassadeur français apporte plus de lucidité pour relever les défis de l’organisation de ce scrutin. Selon le président Kéré, l’Etat burkinabè assumera certes, son devoir, « mais nous pensons qu’il sera important d’avoir le concours des différents partenaires. Nous allons prendre des dispositions pour avoir davantage d’informations sur leurs expériences pratiques ». De l’avis du président de la CENI, les composantes de la CENI sont frileuses de l’indépendance de la structure vis-à-vis de l’administration. Pourtant, a-t-il relevé, « au plan international, l’ambassadeur est la seule personne habilitée à discuter avec les puissances étrangères selon les dispositions de la Convention de Vienne. C’est donc une donnée à prendre en considération dans l’organisation de ce scrutin ».
Outre le partage d’expérience sur le vote des personnes expatriées, les échanges entre l’équipe de la CENI et l’ambassadeur de France ont porté sur le soutien que le diplomate pourrait apporter aux Organisations de la société civile (OSC) burkinabè. « Les OSC font un travail important, en termes de sensibilisation et d’information. Dans les mois qui suivent, nous allons engager la mise à jour du fichier électoral pour ce qui concerne les listes électorales de l’intérieur, avant d’envisager, plus tard, le recensement des Burkinabè de l’étranger. Il serait souhaitable que la société civile puisse effectivement jouer son rôle », a expliqué le président de la CENI. Pour ce faire, il a sollicité l’appui de Gilles Thibault à accompagner ces structures, parce que la nationale de l’organisation des consultations électorales manque de moyens. « Nous n’avons pas toujours les moyens pour faire en sorte que ces organisations puissent nous accompagner dignement », a reconnu Me Kéré.

Boyavé Léopold YE

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