La situation politique nationale marquée par la vague de démissions au sein du parti présidentiel, le Congrès pour la démocratie et le progrès (CDP), continue d’alimenter les journaux burkinabè, dans leurs livraisons de ce jeudi.
L’hebdomadaire satirique Le Journal du jeudi (JJ) présente à sa Une, une caricature montrant le Président Blaise Compaoré et ses ex-fidèles collaborateurs (Roch Marc Christian Kaboré, Salif Diallo et Simon Compaoré) tenant tous des balais, avec ce titre : « CENI : Compte-à-rebours corsé pour 2015 ».
Le même journal affiche : « Opposition politique : 2014, année du tournant démocratique ».
Pour sa part, le quotidien national Sidwaya, arbore à sa Une : « Groupe parlementaire CDP : + Aucun député n’a dit qu’il démissionne », reprenant les propos de Alain Yoda, président du groupe parlementaire du parti présidentiel, le Congrès pour la démocratie et le progrès (CDP), tenus hier, mercredi lors d’une rencontre à Ouagadougou.
A ce sujet, le journal Le Quotidien reprend aussi les propos du même Alain Yoda qui affirme: «Roch, Salif et Simon étaient bien au courant des décisions prises à propos de l’article 37 ».
Pour sa part, le quotidien privé L’Observateur Paalga revient sur la visite des émissaires du président ivoirien chez son homologue burkinabè avec ce titre qui barre sa Une : « Envoyés spéciaux ivoiriens : Et si ADO disait les + GBê + (Ndlr : la vérité) à Blaise ? ».
Selon ce journal, les personnalités ivoiriennes que sont Guillaume Soro (président de l’Assemblée nationale), Hamed Bakayoko (tout-puissant ministre d’Etat, ministre de l’Intérieur et de la Sécurité), et Ibrahim Ouattara (ministre chargé des Affaires présidentielles) ont été reçues, le mardi 7 janvier par le chef d’Etat burkinabè, Blaise Compaoré.
Et notre confrère, au regard de la composition de la délégation, de se poser la question de savoir si « l’heure est-elle si grave ? »
Effet, le journal précisant qu’on ne connaît pas encore la teneur du message que les émissaires du président Alassane Ouattara ont remis à son homologue burkinabè, ajoute qu’il serait naïf de croire sur parole le porte-parole de la délégation, Guillaume Soro, qui a expliqué que c’était "à l’occasion du nouvel an".
« Il n’est pas non plus besoin d’être grand prophète pour subodorer que cette démarche de très haut niveau a quelque chose à avoir avec la conjoncture politique que vit le Burkina Faso ces derniers temps », commente L’Observateur Paalga.