Les députés membres du groupe parlementaire CDP étaient en rencontre ce 8 janvier 2014 au siège du parti. Une rencontre qui a servi de cadre pour les parlementaires de prendre officiellement connaissance de la démission de l’ancien président du parti, Roch Marc Christian Kaboré et des autres. Pour le président du groupe, Alain Yoda, les députés prennent acte des démissions. La rencontre a eu lieu en présence du secrétaire exécutif du parti, Assimi Koanda qui s’est refusé à faire tout commentaire.
« Nous aurions voulu que personne ne quitte », a confié le député Alain Yoda, président du groupe parlementaire CDP en fin de matinée de 8 janvier 2014.
A l’issue d’une rencontre à huis clos que les députés du Congrès pour la démocratie et le progrès ont eue, ils disent tout simplement prendre acte des démissions constatées au sein du parti.
» » » » Lire aussi : Grosses démissions au CDP
L’adhésion ou la démission d’un parti politique se faisant librement, explique Alain Yoda, « il n’y a pas de problème particulier » et au sein du parti, « tout le monde a le même droit».
Néanmoins, le président du groupe souligne que l’argumentaire fait par les démissionnaires n’est pas un « argumentaire raisonné, réel, responsable » et à propos du manque de démocratie dont il est question selon ses anciens camarades, ces derniers ont toujours fait comprendre à d’anciens démissionnaires que c’est un argumentaire « trop facile ».
» » » » Lire aussi : Démissions de Roch, Simon et Salif : « Un non évènement » et un acte « d’ingratitude », selon le CDP
Ensuite, sur la mise en place du sénat, les députés du CDP rappellent que le parti, à l’époque présidé par Roch Marc Christian Kaboré, avait défendu son institutionnalisation.
L’ancien président du parti est alors mal placé pour parler de la non mise en place du sénat, selon Alain Yoda.
Quant à l’article 37, c’est toujours au temps de Roch Marc que le IVè congrès a déclaré que la limitation des mandats présidentiels est anticonstitutionnelle, rappelle le président du groupe parlementaire.
» » » » Lire aussi : Roch Marc Christian Kaboré sur l’article 37 : « L’erreur est humaine »
Les députés du CDP ont par ailleurs expliqué que « beaucoup de choses indiquaient qu’il y aurait ces départs » et c’est la raison pour laquelle, le parti parle de non-événement.
Mais ne faut-il pas craindre d’autres départs au sein des députés ? Pour Alain Yoda, « nous n’en sommes pas encore là, nous avons décidé de faire une déclaration qui sera signée par les députés ». Aussi, martèle Alain Yoda, « aucun député ne nous a dit qu’il démissionne ».
En attendant la déclaration qui sera signée par l’ensemble des députés du CDP, il convient de préciser que beaucoup d’entre eux ont effectué le déplacement du siège, mais il y a eu des absences dites « suspectes ».
Lorraine KALMOGHO (Collaboratrice)
Pour Burkina 24
(1).jpg)
(1).jpg)
