Koudougou - Le ministère de l’environnement et du développement durable à travers la direction du centre national des semences forestières a organisé le 30 décembre à Koudougou un atelier de restitution d’une étude ethnobotanique. Cet atelier avait pour objectif principal de permettre aux participants d’apporter leur contribution pour une meilleure gestion des ressources forestières.
Lancé en août 2010, le projet BKF/015 « Second Inventaire Forestier National » (IFN 2), financé avec l’appui de la coopération Luxembourgeoise, a pour objectif le renforcement des capacités nationales pour assurer l’inventaire permanent des ressources forestières en vue d’en assurer leur gestion durable, déconcentrée et décentralisée. En plus de l’inventaire forestier national, un certain nombre d’activités connexes sont prévues dont la réalisation d’une étude portant sur les usages socio-économiques et socioculturels des espèces forestières ligneuses. Celle-ci a été réalisée par le Centre National de Semence Forestières ( CNSF) dans le cadre d’un accord de partenariat signé à cet effet. Aux termes de l’étude, le rapport provisoire a été présenté au Comité Technique et Scientifique du Projet. Le 30 décembre dernier, c’était le tour des acteurs des filières produits forestiers ligneux (bois de feu, charbon de bois, bois de service et bois d’œuvre) intervenant au niveau des différents secteurs phytogéographiques de l’ensemble des treize régions de bénéficier d’un atelier de restitution des résultats de cette étude.
La rencontre avait pour objectif de permettre aux participants d’apporter leurs contributions pour une bonne gestion durable des ressources forestières du pays à travers une meilleure connaissance de l’utilisation socio-économique et socioculturel des produits issus du bois des espèces forestières.
Plus spécifiquement, l’atelier a permis d’amender le rapport provisoire des études ethnobotaniques / volet produits forestiers ligneux réalisées dans le cadre de la mise en œuvre du projet.
Quoi de plus normal, selon madame Kadiatou Kaboré représentant le secrétaire général du département en charge de l’environnement, d’autant plus que le contexte de notre pays, ne saurait avoir un développement durable sans la préservation du patrimoine forestier national. selon elle, en plus du fait que les formations forestières constituent l’un des fondements des productions agro-pastorales, principaux leviers du développement socio-économiques au Burkina Faso, elles assurent différentes fonctions vitales à travers les nombreux services et biens qu’elles procurent. En effet, c’est de la forêt que nos populations tirent une grande partie des produits dont elles ont besoin au quotidien.
Fortement sollicité pour la satisfaction des besoins en produits forestiers et pour les productions agro- pastorales, le couvert végétal du Burkina Faso est aujourd’hui menacé. Les causes de cette situation sont du reste bien connues et différentes stratégies sont développées par le Gouvernement avec l’appui des différents acteurs en vue d’une gestion durable des ressources forestières du pays. Cependant, le développement et le suivi-évaluation de ces politiques et programmes requièrent des données fiables. C’est fort de cette nécessité, que le Burkina a entamé la réalisation du second inventaire forestier national avec l’appui de la coopération Luxembourgeoise à travers la mise en œuvre du projet BKF/015 « Second Inventaire Forestier National » (IFN 2). Les études ethnobotaniques réalisées à cet effet par le projet en collaboration avec le Centre National de Semence Forestières ont concerné l’ensemble des 45 provinces du pays. Elles visent principalement à établir la liste des espèces forestières ligneuses du pays ; identifier les principaux produits/ objets ou outils fabriqués à base de bois exploité au niveau local ; déterminer la durée moyenne d’utilisation des outils fabriqués à partir du bois local ; disposer des prix moyens de vente en gros et en détail du bois de feu, du charbon de bois, du bois de service et du bois d’œuvre artisanal et industriel ; connaître les espèces interdites d’exploitation et les raisons de cette interdiction.
