Le Conseil supérieur de la communication (CSC) a organisé, le 24 octobre dernier à Ouagadougou, un atelier de réflexion sur " la collecte et le traitement de l’information en période électorale ". Il a invité les médias publics au traitement pluriel et égalitaire de l’information lors des élections législatives et municipales couplées du 2 décembre prochain. L’objectif est d’éviter les troubles aux conséquences parfois lourdes en cette période sensible.
Dans une communication sur le thème " les enjeux de l’information en période électorale ", le Pr Serge Théophile Balima a souligné que l’information est un maillon essentiel de la compétition électorale. Il a invité les journalistes à veiller à son équilibre. Il a, cependant relevé que " le défi du journaliste en période électorale reste le contexte dans lequel il évolue, les conditions de travail qui riment souvent avec la précarité entraînant la baisse d’éthique ". Ouezzen Louis Oulon, Directeur de la radio nationale, s’est penché sur le thème " pluralisme et équilibre de l’information dans les médias publics ". Il a demandé aux hommes de media de travailler surtout dans le sens de l’équité, en développant des stratégies de nature à amener certains partis ou acteurs politiques à occuper les espaces d’expression qui leur sont réservés. Toujours dans la dynamique, Abdoul Karim Saïdou du Centre pour la gouvernance démocratique (CGD) a exposé sur " la régulation de la précampagne au Burkina Faso ". il a déploré la non-règlementation de la précampagne au Burkina, contrairement dans des pays comme le Mali, le Niger, le Benin, la Côte d’Ivoire. Il a par ailleurs exhorté les journalistes à ne pas couvrir les activités de leaders politiques ou de candidats déguisées en campagne.
En rappel, les articles 188 et 189 du Code électoral prévoient l’égal accès des partis ou candidats aux média publics. Selon les dispositions de ses articles, aucun part politique ne doit être privilégié dans la couverture médiatique de ses activités au détriment des autres. Les temps d’antenne, de parole ou les pages qui leur sont consacrées doivent être les mêmes, précise le Code électoral.