Ouagadougou (Burkina Faso) - La presse burkinabè continue de commenter la situation nationale, marquée par la vague de démission au sein du Congrès pour la démocratie et le progrès (CDP, parti présidentiel au Burkina Faso), dans leurs différentes parutions de ce mercredi.
« Démission au CDP : un + non évènement+ pour le secrétariat exécutif national », arbore à sa Une, le quotidien gouvernemental Sidwaya, publiant un communiqué de presse du Bureau politique national (BPN) du parti au pouvoir au Burkina Faso.
Le communiqué publié par Sidwaya et plusieurs autres journaux est daté du 6 janvier et signé par le président du BPN du CDP, Assimi Koanda qui traite de non évènement ces démissions de plusieurs dizaines d'anciens cadres du parti car, selon lui, cela était connu de tous.
Pour sa part, le journal privé, Le quotidien affiche : « Démission au CDP : Assimi Koanda crie à la trahison ».
Le quotidien national Sidwaya revient également sur la conférence de presse organisée mardi dans la capitale burkinabè par les démissionnaires, avec ce titre : « Roch et ses camarades sur la voie de créer un parti ».
A ce sujet, le journal Le Quotidien reprend à sa Une, les propos des animateurs de la conférence de presse.
Ainsi, l'ancien président de l'Assemblée nationale et n°1 du CDP, Roch Marc Christian Kaboré affirme : «Il n'y a pas de possibilité de modifier l'article 37 », alors que l'ancien maire de Ouagadougou, Simon Compaoré déclare : « Celui qui a un minimum de dignité devrait quitter le CDP».
Quant à Salif Diallo, plusieurs fois ministre et meneur de lutte au sein du parti du président Blaise Compaoré, il soutient : « Je n'ai ordonné l'arrestation d'aucun étudiant », réagissant à propos de l'assassinat de l'étudiant Boukary Dabo, dans les années 1990.
De son côté, L'Observateur Paalga observe cette actualité et titre : «Démissionnaires du CDP : Le syndrome du péché irrémissible ».
Selon ce confrère, soixante-douze heures après la démission du contingent CDP, on se perd encore en conjectures sur leurs motivations réelles et leurs véritables ambitions.
« Pour certains, il ne fait l'objet d'aucun doute que ce sont des aigris qui prennent leur revanche sur un système qu'ils ont servi de longues décennies et qui les a ensuite jetés dans les poubelles de l'Histoire », commente Paalga.
Le commentateur ajoute qu'il y a sans doute un peu de vrai d'autant qu'« on ne fuit pas un navire en dansant la lambada et qu'en politique comme partout ailleurs, on ne mobilise un homme que sur la base de ses intérêts ».