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L’Observateur Paalga N° 8532 du 7/1/2014

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Démissions des cadres du CDP : un non-événement selon la direction du parti
Publié le mercredi 8 janvier 2014   |  L’Observateur Paalga


Assimi
© Autre presse par DR
Assimi Kouanda, Secrétaire exécutif national du parti, président du Bureau politique national.


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Après la démission groupée du parti au pouvoir de soixante-quinze membres du bureau politique national et les analyses que bien des observateurs ou acteurs politiques en ont faite, tous les regards étaient maintenant braqués sur la direction du parti. A travers les lignes qui suivent, vous lirez son communiqué y relatif. Le lundi 06 janvier 2014 de 18 heures 30 minutes à 21 heures, le Secrétariat exécutif national (SEN) du Congrès pour la démocratie et le progrès (CDP) s’est réuni en séance ordinaire au siège du parti sous la présidence effective du camarade Assimi Kouanda, Secrétaire exécutif national du parti, président du Bureau politique national.

A l’ordre du jour de cette réunion étaient inscrits les points ci-après :

1. Informations ;

2. Divers.

A l’entame des échanges, il a été porté à la connaissance des membres du Secrétariat exécutif national le contenu d'une lettre ouverte que d'ex-camarades ont adressée à la Direction du parti pour lui signifier leur démission du Congrès pour la Démocratie et le Progrès. Les échanges autour de ce point ont amené les membres du SEN aux constats suivants :

- cette démission est, en elle-même, un non-événement, dans la mesure où tout le monde savait depuis longtemps que ces ex-camarades étaient de plus en plus enfermés dans une logique qu'ils n'arrivaient plus à contrôler, à savoir trouver un espace pour faire aboutir coûte que coûte leurs ambitions personnelles ;

- les raisons avancées par les démissionnaires, malgré la minutie avec laquelle ils ont préparé leur grand saut, sont à la fois puériles et contradictoires avec toutes les positions politiques qu'ils "défendaient" jusque-là.

C'est pourquoi, en attendant les actions qui seront menées dans les prochains jours pour éclairer davantage l'opinion publique, les observations suivantes ont été faites par le SEN :

1. Les démissionnaires n'ont trouvé d'autres raisons "qu'un manque de démocratie à l'intérieur du CDP et l'accusation de vouloir installer le Sénat et de déverrouiller la clause limitative du mandat présidentiel".

Concernant le manque de démocratie à l'intérieur du CDP, il faut simplement noter que tous ceux qui ont quitté cette formation politique ont, de façon constante, avancé cet argumentaire quand, ceux qui se disent aujourd'hui victimes de cela, tenaient fermement les rênes du Parti entre leurs mains. Ils s'en défendaient, à juste titre à l'époque, en disant que c'était un argument facile et éculé. Nous leur rappelons, en conséquence, leurs propres déclarations.

Pour notre part, nous disons qu'aucune autre direction politique que celle d'aujourd'hui n'a jamais travaillé avec autant de transparence et de concertation en veillant scrupuleusement au respect des délais imposés par nos textes fondateurs pour la convocation et la tenue de toutes nos instances tout en libérant totalement la parole aux participants. Evidemment, on ne peut parler que lorsqu'on est présent.

Concernant la mise en place du Sénat, tout Burkinabè sait que cette institution a été proposée par le Conseil consultatif pour les réformes politiques (CCRP) et que notre Parti avait, à l'époque, instruit ses représentants d'y adhérer alors qu'il était dirigé par les premiers signataires de cette lettre de démission. De plus, c'est l'Assemblée nationale de la IVe législature qui a modifié la Constitution pour y insérer le Sénat, quand le premier signataire de la lettre de démission présidait aux destinées du CDP et de notre Assemblée nationale. Tout esprit sain et honnête peut aisément apprécier la fausseté et l'incohérence de l'argumentaire attribuant à la direction actuelle la responsabilité de vouloir d'une Institution dont la naissance est antérieure à sa venue aux affaires du parti.

Enfin, le caractère anti démocratique de la limitation du nombre de mandats présidentiels a été dénoncé par le IVe Congrès ordinaire du CDP tenu en 2009 sous la présidence de M. Roch Marc Christian Kaboré qui a, du reste, fait plusieurs sorties médiatiques sur le sujet en jurant, la main sur le cœur, que notre parti travaillerait à modifier l'article 37. Depuis lors, aucune autre mesure n'a été prise pour changer cette position prise par une résolution du IVe Congrès du CDP alors que M. Roch Marc Christian Kaboré était président du CDP appuyé par MM. Salif Diallo et Simon Compaoré.

2. Ces observations étant faites, le SEN du CDP rappelle aux militantes, militants et aux sympathisants de notre parti que les cerveaux de toutes les attaques dont est l'objet notre direction depuis le Ve Congrès de mars 2012, que sont Roch Marc Christian Kaboré, Simon Compaoré et Salif Diallo, ont, depuis 2004, arrêté une stratégie de caporalisation de notre parti pour en faire leur instrument personnel. Quand on sait les très hautes fonctions occupées par les trois premiers des démissionnaires, l’on ne peut qu'arriver à la triste réalité de l’ingratitude envers celui-là qui les a construits avec patience et générosité. Certains d'entre eux n'ont jamais eu de point d'attache que la Présidence du Faso puisque ayant quitté les bancs de l'Université pour occuper de hauts postes politiques. S'ils en sont arrivés à trahir ainsi leur protecteur, SEM Blaise Compaoré, ce n'est pas son parti qu'ils ne trahiront pas. Le SEN n'est donc pas étonné qu'après plus de vingt ans de camouflage, ils en soient arrivés à utiliser tous les moyens pour liquider le CDP qu'ils n'arrivent plus à contrôler pour assouvir leurs ambitions personnelles. Du reste, le peuple burkinabè, qui est politiquement mûr, connaît ces spécialistes en intrigues et leurs manœuvres de déstabilisation, que ce soit hier pour les opposants ou aujourd’hui pour notre parti.

Aussi tenons-nous à rassurer les militants que rien, ni les intrigues ni les trahisons, ni les parjures, ne pourra nous faire dévier de la mission que le Ve Congrès nous a confiée pour travailler à faire du Burkina un pays de paix, de démocratie et de prospérité.

Par conséquent, le Secrétariat exécutif national invite l’ensemble des militantes, militants et sympathisants du Parti à rester sereins et déterminés plus que jamais à défendre le CDP et les Institutions de la République en vue d'accompagner le Président du Faso dans la mise en œuvre du programme quinquennal sur lequel il a été plébiscité en novembre 2010.

Démocratie - Progrès - Justice

Ouagadougou, le 06 janvier 2014

Le Secrétaire exécutif national du Parti,

Président du Bureau politique national

Assimi Kouanda

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