Les militants démissionnaires du CDP (Congrès pour la démocratie et le progrès) se sont retrouvés à Ouagadougou pour une première rencontre de concertation, ce 7 janvier 2014. Après plus d’une heure de concertation, ils sont sortis et c’était la place à des déclarations tous azimuts. Simon, Roch et Salif, tous expliquent leur départ et ce qu’ils entendent faire.
L’un des leaders du groupe, Roch Marc Christian Kaboré, n’a pas hésité dès sa première phrase à féliciter les camarades qui ont eu le courage et ont accepté de quitter le navire CDP avec eux. Pour lui, s’ils sont arrivés à cette situation c’est dans l’intérêt de tous les Burkinabè.
En quittant le CDP, ils font preuve de logique avec eux-mêmes. Sur les motifs de leur démission du parti qu’ils ont contribué à bâtir, Roch Marc Christian Kaboré a insisté tout comme dans leur lettre de démission pour dire que « la plateforme de création du CDP a été trahie », tout en précisément qu’ils n’avaient rien contre Blaise Compaoré.
Il n’y avait plus donc de raison pour eux de rester au CDP. Puis à Simon Compaoré de préciser que ce qui se passe au CDP est une évidence pour eux fondateurs du CDP que rien ne va plus.
Le mea culpa de Roch
Roch Marc qui avait dès les premières heures du débat sur la limitation des mandats présidentiels affirmé que la limitation des mandats présidentiels est anticonstitutionnelle est revenu pour dire que les choses ont changé.
Saisissant la perche qui lui a été tendue, l’ancien président de l’assemblée nationale a fait son mea culpa. « L’erreur est humaine. Je me suis trompé. Je fais mon mea culpa », dira t-il.
Salif Diallo lui aussi n’a pas été moins bavard et explique que la gestion du CDP était devenue des plus inacceptables et de ce fait, aucune raison n’expliquerait qu’il reste toujours dans cette formation politique.
Quant à la marche du 18 janvier annoncée par l’opposition et à la question de savoir si les démissionnaires seront de la partie, Roch Marc confie que « c’est dans quelques jours, nous aurons l’occasion de voir ce que l’on fera ».
« Nous avons notre agenda »
Pour Simon Compaoré, il faut leur donner du temps. Ils ont encore besoin de préciser leur agenda à eux car le CFOP aussi « a son agenda, nous aussi nous avons notre agenda».
Une éventuelle rencontre entre les démissionnaires et le Président du Faso ? Roch répond que si cela devait avoir lieu, la rencontre ne portera pas sur leur retour au CDP mais elle sera « de parti à parti ».
De toutes les façons, s’il y a des rencontres à faire, « nous rencontrerons tout le monde ». A écouter les trois stars de cette matinée du 7 janvier 2014, l’on se rend compte que beaucoup de choses devront encore être dites. Wait and see.