Sapouy - Le projet d’adaptation aux changements climatiques a organisé du 27 au 28 décembre 2013 à Sapouy, un atelier de formation sur la prévention et la gestion des catastrophes et crises humanitaires au profit des membres du COPROSUR du Ziro.
Durant quarante huit heures, la quarantaine de participants composés d’autorités locales, de chefs de services et des responsables d’ONG et d’association, venus des différentes communes de la province, ont pu renforcer leurs compétences en matière de prévention et de gestion des catastrophes et crises humanitaires. Ce faisant, une dizaine de modules leur ont été enseignés par des experts dans les domaines concernés. Le premier communicateur Boubacar Minoungou s’est entretenu avec les participants sur les différents types de catastrophes et crises humanitaires que connait le Burkina Faso. Ce fut une occasion pour les participants de se familiariser à certains concepts et notions : alias, inondation, conflit, vulnérabilité, risque, crise, sinistre, catastrophe etc. Les missions et procédures d’intervention du CONASUR et de ses démembrements ont été développées par Augustin Bazié du secrétariat permanent du CONASUR. Quant au colonel Sibiri Coulibaly, il a échangé avec les participants sur le plan national multirisque de préparation et de réponse aux catastrophes et crises humanitaires. Ce plan a été décrit en quatre phases que sont : la prévention, la préparation, l’intervention ou la réponse et la réhabilitation. Cet outil de référence d’après le communicateur, clarifie les relations entre les services de l’Etat et les partenaires humanitaires. La conduite à tenir en cas de risque de catastrophe n’a pas été en reste dans son exposé.
Le module sur la prévention des crises humanitaires issues des conflits entre agriculteurs et éleveurs, a été présenté par Crépin Somé du ministère des ressources animales et halieutiques. Il est ressorti de son exposé que les principales causes de ces conflits sont : les dégâts des champs, l’occupation des aires de pâture ou de pistes à bétail, l’insécurité foncière, la méconnaissance et la mauvaise application des textes. Intérioriser et diffuser les concepts des droits humains, de tolérance, de la culture de la paix et des différents textes relatifs au foncier et au pastoralisme, seraient les solutions pour prévenir ces conflits, a fait savoir le technicien des ressources animales. Dans tout les cas, il a soutenu que le couple agriculteur/éleveur n’a pas le droit de divorcer. Les modules sur l’analyse rapide de la situation en matière de protection de l’enfant et de la coordination des interventions ont été développés par le communicateur Issouf Ouédraogo. Pour lui, l’ampleur des besoins, les priorités dans les actions et la façon dont les interventions doivent être structurées, ne peuvent se faire qu’à travers une analyse rapide de la situation. Il a donc décrit aux participants les différentes étapes pour planifier et réaliser une analyse rapide de situation de protection des enfants. En somme, cet atelier de formation qui a vu la présentation de plusieurs thématiques relatives à la prévention des risques et gestion des catastrophes, a été riche en échanges et partages d’expériences entre les participants.
