Ouagadougou (Burkina Faso) - La vague de démissions au sein du Congrès pour la démocratie et le progrès (CDP, parti au pouvoir au Burkina Faso), continue, avec le départ de 116 membres de la section du Nord du pays officialisé par une lettre de démission publiée ce mardi dans la presse burkinabé.
Dans la lettre, datée du 5 janvier 2014, adressé au Secrétaire exécutif national (SEN) du CDP, Assimi Koanda, les démissionnaires affirment suivre les pas des 75 premiers militants ayant quitté le parti, la veille.
Les 116 démissionnaires sont tous des militants de la section et des sous-sections du de la province du Yatenga (région du Nord du Burkina).
Ces démissionnaires, selon certaines sources, représenteraient plus de 80% de la totalité des membres des structures du parti dans la localité concernée.
Avant cette seconde vague de démissionnaires, il y a eu le 4 janvier dernier, une cascade de démission de 75 militants et non des moindres du parti présidentiel.
En effet, ces démissionnaires dont l’ancien président de l’Assemblée nationale, Roch Marc Christian Kaboré, l’ancien ministre et n° 1 du CDP, Salif Diallo, le maire sortant de Ouagadougou, Simon Compaoré, sont des anciens mentors du CDP.
Ils ont été, pour la plupart, mis à l’écart des cercles de décision et confinés dans des rôles de conseillers, depuis le 5e congrès du parti, en mars 2012.
Entre autres griefs, ces anciens caciques du CDP reprochent aujourd’hui à leur parti, « une mauvaise gouvernance et un manque de débat démocratique ».