Comme on s'en doutait, après la démission collective de 75 membres du Congrès pour la Démocratie et le progrès (CDP) parmi lesquels de gros calibres comme Roch Marc Christian Kaboré, Salif Diallo, Simon Compaoré..., le samedi 4 janvier 2014, la réplique de ce séisme politique commence à se faire sentir à l'intérieur du pays.
Parti le week-end en éclaireur dans son fief de Ouahigouya avant que leur décision ne soit rendue publique, Salif Diallo avait d'ailleurs déjà fait circuler des fiches pour que les éventuels démissionnaires puissent les remplir rapidement. Il faut croire que son message a été reçu 5 sur 5 :
hier nous avons ainsi reçu copie d'une correspondance adressée par des membres de la section et des sous-section de la province du Yatenga au secrétaire exécutif national du parti et libellée comme suit : "Faisant suite à la lettre ouverte signée le 4 janvier 2014 des membres du BPN démissionnaires, à laquelle nous souscrivons entièrement, nous avons l'honneur de vous signifier par la présente, nos démissions respectives du Congrès pour la Démocratie et le Progrès (CDP).
Veuillez agréer, Monsieur le secrétaire exécutif national, l'expression de nos sentiments respectueux.
Fait à Ouahigouya le 5 janvier 2014"
Suit une liste interminable de militants de la section provinciale du Yatenga et des sous-sections communales de Kossouka, Namissiguima, Thiou, Kaïn, Séguénéga, Oula, Zogoré, barga, Rambo, Tangaye, Koumbri et Kalsaka
Quelques-uns des signataires sont un peu connus au moins sur le plan local, d'autres sont d'illustres inconnus.
Au total c'est une centaine de démissionnaires qui viennent grossir les rangs des célèbres naufragés du parti majoritaire.